Timbre : 1968 11 NOV. 1918 50e ANNIVERSAIRE DE L'ARMISTICE

Visuel : la victoire ailée bleu horizon tenant dans chacune de ses mains une couronne de lauriers tressés. En pleine réconciliation entre les peuples, ce timbre commémore l'immense élan de joie dans lequel se termina cette guerre.

Tu veux un truc dingue ? Le 11 novembre 1918, à cinq heures du matin, dans un fichu wagon paumé en pleine forêt, des types en uniforme ont mis fin à une guerre qui bouffait le monde depuis plus de quatre ans. Quatre ans ! T’imagines le silence, à onze heures, quand le clairon a retenti ? (Le clairon s’appelait Sellier, je le glisse là, au cas où tu veuilles briller au Trivial Pursuit.)

Et là, bam — les cloches de toutes les villes, de tous les villages. Le pays entier respire, pleure, crie. J’ai lu quelque part que même les pigeons s’étaient tus, mais bon, peut-être que j’invente. C’est possible.

Avant ce moment suspendu, y’a eu des semaines de chaos. En gros, ça s’est effondré comme un château de cartes trempé : l’Autriche-Hongrie lâche, l’Allemagne tente de négocier par la Suisse (ça sent l’embrouille), et le Kaiser, hop, file en douce se planquer aux Pays-Bas. Même les chefs militaires allemands ont été mis sur la touche. Et au milieu de tout ça, Clemenceau qui lâche ses punchlines : « La France, soldat de Dieu, de l’humanité, de l’idéal ». Grandiloquent ? Peut-être. Mais va savoir… après 52 mois de boue, de sang et de deuils, on a le droit de s’enflammer un peu.

Et puis, en 1968, paf — un timbre. Bleu. Rouge. Sobre. Juste pour se souvenir. Pas du décor, mais de ce que ça a coûté pour en arriver là. Je sais pas toi, mais moi, ça me touche. 

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