Timbre à date 1er jour

Description | Cinquantenaire des Comptes courants postaux (1918-1968) (1918-1968) |
Commentaire | On croirait que tout est né avec la carte bleue ; pourtant, il y a pile cinquante ans, les services postaux français fêtaient déjà un joli coup d’avance : le compte courant postal. Au départ, en 1918, l’idée faisait hausser les épaules — qui allait confier son argent au facteur ? Et donc voilà. Cinquante ans plus tard, six millions de titulaires, 1 828 milliards de francs qui transitent chaque année, et plus de 90 s opérations réalisées sans sortir un seul billet. Pas mal pour un pari jugé « chelou, genre vraiment bizzard » par certains banquiers de l’époque. Ce succès, c’est d’abord une question de proximité. Le bureau de poste, tout le monde le connaît : on y achète un carnet, on papote, on règle sa redevance ORTF via le fameux « mandat rouge ». Petit à petit, l’extrait de compte glissé dans l’enveloppe devient le journal intime des finances familiales. Fun fact : en 1968, un ménage sur cinq possède déjà un CCP, quand la Grande-Bretagne atteindra la même proportion seulement dans les années 80. Comme quoi, la France n’est pas toujours à la traîne… Le service joue aussi les ponts avec les banques « classiques ». Virements croisés, chèques encaissés des deux côtés : on fait circuler la monnaie d’un circuit à l’autre, sans friction. Résultat ? Les dépôts des particuliers représentent déjà 18,2 tous les comptes à vue du pays. Et pendant que certains rêvent encore de billets cartonnés, d’autres, au Ministère des PTT, planchent déjà sur l’informatique de gestion. Bip bip : la modernité clignote. Reste la suite. Dans les pays anglo-saxons, l’argent scriptural dépasse déjà largement le cash. En regardant cette médaille anniversaire, on parie qu’il en sera bientôt de même chez nous. Peut-être qu’un jour, cliquer remplacera signer – mais, tiens, au fait… qui se souvient encore de l’odeur de l’encre des premiers chèques ? WikiTimbres |
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