Timbre à date 1er jour
| Description | Bicentenaire de la libération des prisonnières huguenotes de la tour de Constance, à Aigues-Mortes dans le Gard |
| Commentaire | Derrière les remparts d’Aigues-Mortes, là où les marais se confondent avec la mer et où le vent siffle encore comme un souvenir, se dresse une tour. Pas n’importe laquelle : la Tour de Constance. Massive, austère, presque indifférente au temps — et pourtant… Elle porte dans ses pierres l’écho discret d’un mot gravé à jamais : résister. Cette tour, tu la croiserais aujourd’hui en pensant qu’elle a juste servi de tour de guet, ou de vieux phare. Mais entre ses murs épais, au XVIIIe siècle, des femmes — protestantes pour la plupart — ont été enfermées simplement pour avoir gardé leur foi. Pas pour avoir comploté. Juste pour avoir refusé d’abjurer. Leur crime ? Croire autrement. Parmi elles, une jeune fille de 15 ans, Marie Durand. Elle y est restée… 38 ans. Trente-huit. Un âge de vie pour certains, un enfermement entier pour elle. Et malgré ça, elle n’a jamais cédé. C’est elle qui aurait gravé ce fameux mot dans la pierre de la tour : RÉSISTER. Ni cri, ni plainte. Juste ce verbe, comme un cri étouffé, inscrit dans le silence. Le contexte ? La révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV, en 1685. À partir de là, c’est la chasse aux protestants. Des hommes d’abord, puis des femmes. Elles étaient en moyenne une trentaine dans cette tour. Certaines âgées, d’autres paralysées, ou aveugles. Et toujours cette obstination tranquille : croire en paix. Il aura fallu attendre 1768 pour qu’on ouvre enfin ces portes. Deux siècles tout juste avant l’émission du timbre qui rappelle cet événement. Et ce n’est pas rien. Parce que cette libération, c’est aussi un petit signal. Une manière de dire que les ténèbres ne gagnent pas toujours. WikiTimbres |
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