Timbre : 1968 LA PRÉVENTION ROUTIÈRE

En 1968, la voiture n’était plus un luxe : c’était devenu presque un membre de la famille. Une voiture par foyer, c’était l’objectif, la promesse du confort moderne. Mais dans les rétroviseurs, une autre réalité se dessinait : celle des accidents. Rien que cette année-là, en France, 13 000 morts. Oui, 13 000. Et plus de 300 000 blessés. Tu imagines ?

Mais voilà : ces drames ne sont pas une fatalité. C’est le message fort que porte la Prévention routière, une association qui ne fait pas juste distribuer des flyers. Non, elle agit. Elle éduque, forme, alerte. Son idée est simple (et toujours d’actualité) : pour éviter les accidents, il ne suffit pas de construire des routes ou d’améliorer les freins. Il faut former les humains.

Connaître le code, savoir entretenir sa voiture, anticiper un danger… mais aussi, et c’est peut-être le plus dur, respecter les autres. C’est là que ça devient presque philosophique. La route devient un miroir du vivre ensemble. Et ça commence tôt : à l’école. La Prévention routière bosse main dans la main avec les profs, crée des jeux, des concours, du matériel pédagogique. Les enfants de 1968 ? Ce sont les conducteurs de 1985, c’est mathématique.

Mais elle ne s’arrête pas là. Elle va dans les casernes, les entreprises, les usines. Elle parle aux jeunes, aux ouvriers, aux familles. Elle est soutenue par les pouvoirs publics, la presse, même des industriels. Pourquoi ? Parce que personne n’a envie que son frère, sa fille ou son voisin finisse à l’hôpital à cause d’un stop grillé.

En gros, c’est ça : rouler, oui. Mais pas n’importe comment. Et certainement pas à n’importe quel prix.

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