Timbre à date 1er jour

Description | Tricentenaire du rattachement de la Flandre à la France (traité d'Aix-la-Chapelle 1668) |
Commentaire | En savoir plus sur Wikipédia : Traité d'Aix-la-Chapelle (1668) Parmi les grandes manœuvres politiques du règne de Louis XIV, le traité d’Aix-la-Chapelle de 1668 occupe une place charnière. Pas tant par la guerre – brève – que par la façon habile dont le Roi-Soleil y joua ses cartes. Imaginez un jeune roi, décidé à imposer sa vision, réclamant sa part d’un héritage espagnol avant même le décès du roi en titre… tout cela sur fond de droit féodal brabançon et de clauses de mariage impayées. Oui, vraiment, du Louis XIV dans toute sa splendeur. Ce que Louis veut alors, ce sont les riches provinces des Pays-Bas espagnols, et pour cela il invoque un vieux droit régional – le « droit de dévolution » – qui avantage les enfants du premier mariage… ce qui tombe bien, puisque son épouse Marie-Thérèse est justement concernée. La France lance donc ses armées à l’été 1667 : Lille, Douai, Tournai tombent les unes après les autres. La Franche-Comté aussi, en un éclair. Mais voilà que la Triple-Alliance – Suède, Hollande, Angleterre – s’en mêle. Inquiets de voir Louis XIV trop proche, les voisins veulent calmer le jeu. Le roi, malin, leur souffle une idée : forcer l’Espagne à choisir entre les terres conquises. Elle opte pour la Franche-Comté, et Louis garde… la Flandre. Douze places fortes verrouillent désormais le nord du royaume. Et pour marquer le coup, il commande à Vauban une citadelle à Lille – la première pierre de sa fameuse « barrière de fer ». Ce traité n’est pas qu’une signature : il scelle une stratégie, amorce un grignotage méthodique du territoire qui ne s’arrêtera pas là. Il témoigne aussi d’un art consommé de la diplomatie, entre force militaire et habileté juridique. Bref, quand Louis XIV bâtit la France moderne, ce n’est pas qu’avec des batailles. C’est aussi avec des paragraphes bien ficelés. WikiTimbres |
Mots clefs |
![]() |