Timbre : 1968 BÉZIERS - LA CATHÉDRALE ET LE PONT VIEUX

Tu vois Béziers ? Non, pas juste une ville du Sud — une vraie mosaïque vivante entre histoire sanglante, vignes généreuses et soleil qui cogne sur les platanes. C’est une ville qui chante, qui s’agite, et qui garde dans ses murs des histoires plus vieilles que nos arrière-grands-parents.

Déjà les Romains avaient flairé le bon coin. Ils l’appelaient Baeterrae. Joli nom, non ? Et ce n’était pas pour les cigales : la position stratégique, le vin, les échanges. Béziers a toujours été dans les bons coups… ou les mauvais aussi, comme ce massacre atroce en 1209 pendant la croisade des Albigeois. Un moment noir. Mais elle s’est relevée, comme toujours. Et plus tard, en 1271, elle est devenue officiellement française. Ça fait un bail.

Mais Béziers, ce n’est pas juste un livre d’histoire. C’est aussi une ville de bruits — le marché du vendredi, les voix dans les cafés, les gamins qui cavalent sous les platanes des allées Paul Riquet. Ah, Paul Riquet… l’homme qui a relié la Garonne à la Méditerranée avec son canal du Midi. Un boulot colossal, lancé en 1666, terminé en 1680. Respect.

Et puis il y a les vignes, omniprésentes. Ici, tout tourne autour du vin. Les tonneaux, les machines agricoles, les distilleries, les discussions aussi. C’est simple : si tu ne parles pas de pinard à Béziers, t’es à côté de la plaque. Mais il y a aussi les poètes. Oui, vraiment. Le Plateau des Poètes, avec ses sculptures, ses arbres, ses souvenirs en pierre. Un poète médiéval disait même : « Si Dieu devait habiter sur terre, il vivrait à Béziers. » Rien que ça.

Et aujourd’hui ? Béziers regarde encore plus loin : aérodrome, canal élargi, mer, montagne… tout semble possible depuis cette colline face à l’Orb. Une ville debout, fière, un brin théâtrale, un brin terrienne.

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