Timbre à date 1er jour
Conçu par : Louis GENTY
Information
Ce timbre n'est pas encore émis, le visuel et les infos peuvent être erronés.| Description | Emission d'un timbre à l’effigie de Paul BOCUSE « Cuisinier du siècle », à l’occasion du centenaire de sa naissance. |
| Commentaire | Il y a des noms qui sentent presque quelque chose, avant même qu’on y pense vraiment. Paul Bocuse fait partie de ceux-là. Une odeur de beurre noisette, un fond qui réduit doucement, un dimanche midi qui s’étire un peu trop longtemps. Et pourtant, derrière ce nom devenu immense, il y avait un homme qui doutait, jusqu’à la fin, de la trace qu’il laisserait. Ça, c’est sans doute ce qui touche le plus. Paul Bocuse, c’est d’abord un gamin des bords de Saône, né en 1926, qui grandit avec l’eau du fleuve comme ligne d’horizon. Il y revient toujours, même quand le monde entier commence à prononcer son nom avec respect. Le Gault & Millau le sacre « cuisinier du siècle », les guides s’emballent, les projecteurs s’allument, mais lui reste attaché à ses copains, à la nature, à cette rivière qui coule sans se soucier de la renommée. Il y a chez lui ce grand écart permanent entre le chef surexposé et l’homme simple, parfois bourru, souvent rieur. Deux dates résument souvent sa carrière, mais ce serait trop facile de s’arrêter là. 1961, le titre de Meilleur Ouvrier de France, qu’il considérait comme le plus beau, parce qu’il était personnel, presque intime. 1965, les trois étoiles qu’il ne lâchera plus jamais. Entre les deux, et après, il y a surtout une révolution silencieuse : Bocuse fait sortir les cuisiniers de leurs cuisines, les met en salle, leur donne une voix, une stature. À une époque où le pop art et les nouvelles avant-gardes bousculent tout, lui avance à sa manière, un peu à contre-courant, mais toujours un coup d’avance. Il aimait dire, avec ce sourire en coin : « Je ne copie pas, je fais pareil ». Une phrase qui sonne comme une blague, mais qui dit tout de son rapport au métier. L’original reste l’original, même quand le monde essaie de l’imiter, encore et encore. Au fond, célébrer Bocuse aujourd’hui, c’est se rappeler que la cuisine peut être un langage universel, et qu’un homme, parti d’un coin de fleuve, peut marquer bien plus que la gastronomie. Et ça, franchement, ça donne faim de transmission. WikiTimbres |
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