Timbre à date 1er jour

Description | L'Arearea (musée d'Orsay), œuvre de Paul Gauguin (1848-1903), peintre postimpressionniste, né à Paris |
Commentaire | Tu veux que je te parle d’un gars qui a tout envoyé balader pour suivre ses couleurs ? Paul Gauguin. Ouais, celui-là même. Un banquier devenu peintre, un père de famille qui plaque tout pour partir à l’autre bout du monde avec un pinceau, une idée un peu floue du paradis et une fascination énorme pour les îles. Il est né à Paris, mais pas resté longtemps. À 7 ans, il était déjà à Lima, élevé par des nourrices péruviennes – ça marque. Plus tard, il embarque sur un navire, fait le tour du monde, sert dans la marine… et finit par bosser dans une banque. Une vie bien rangée ? En apparence. Parce qu’en coulisses, il peint. Il expérimente. Et ça bout à l’intérieur. Un jour, il plaque tout. Direction la Bretagne, puis les tropiques. Panama, Martinique, Arles avec Van Gogh (ça a dû être rock’n’roll), puis enfin : Tahiti. Mais pas la carte postale. La vraie. Celle où tu marches pieds nus, où la lumière est crue, où les traditions anciennes murmurent encore. C’est là qu’il peint Arearea. Un mot maori qu’on pourrait traduire par “divertissement” — mais c’est plus profond que ça. Sur la toile, deux femmes tahitiennes. Une flûte. Un chien. Des couleurs qui vibrent comme un chant. Pas de perspective classique, pas de lumière “européenne”. Tout est plat, simple, presque sacré. En fond, une scène étrange — peut-être un rite ? On sent que Gauguin cherche plus qu’une image : une vérité, ou au moins, un apaisement. Il reviendra en France, repartira. Malade. Ruiné. Mais fidèle à lui-même. Il écrira : « Pourquoi hésiter à faire couler sur ma toile tout cet or et toute cette joie du soleil ? » Franchement ? Il a bien fait. WikiTimbres |
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