Timbre à date 1er jour

Description | La Danse, d'Antoine Bourdelle (1861-1929), sculpteur, né à Montauban |
Commentaire | Tu sais ce que j’ai lu ce matin en buvant un café pas terrible, place de la Contrescarpe ? Un truc qui m’a fait voyager. Figure-toi que Bourdelle — ouais, Antoine Bourdelle, le sculpteur — a complètement basculé après avoir vu danser Isadora Duncan en 1910. Genre, révélation. Il l’a vue bouger, et là, d’un coup, paf : toutes ses statues, ses muses, ses idées fixes se sont mises à danser aussi. C’est lui qui l’a dit, hein, pas moi. Je cite de mémoire : "elle est immortelle et mortelle… toute la loi du divin." T’imagines un peu l’impact ? Bref, ce qu’on appelle aujourd’hui La Danse, le haut-relief qu’on voit sur la façade du Théâtre des Champs-Élysées (tu sais, celui près de l’avenue Montaigne), c’est un bout d’elle figé dans le marbre. Enfin… pas tout à fait figé. Parce que dans le relief, elle flotte presque. Et en face ? Un type qu’on reconnaît si on est un peu curieux : Nijinsky. Oui, le Nijinsky. Bourdelle disait de lui qu’il avait le souffle obscur des bêtes libres — genre poétique, animal, mystique. J’adore. Et le plus fou ? C’est que cette façade, elle a failli ne jamais exister comme ça. Le plan d’origine avait été dessiné par Auguste Perret — et accepté ! Mais le jury a rejeté la façade (trop “aveugle”, paraît-il). Alors Bourdelle a repris tout ça, tout seul, il a repensé les volumes, verticalisé le bazar, ajouté de grandes baies… Résultat ? Un chef-d’œuvre. Même si à l’époque, y’avait des rageux — Forain appelait ça “le Zeppelin de l’avenue Montaigne”. Charmant, non ? Enfin bref. Aujourd’hui, ce haut-relief a eu son timbre. Comme un hommage discret à une époque où danser, c’était sculpter le vide avec le corps. (Oui, je m’emporte. Mais franchement, qui peut rester froid face à ça ?) WikiTimbres |
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