Timbre à date 1er jour
Conçu par : Pierre Albuisson
Information
Ce timbre n'est pas encore émis, le visuel et les infos peuvent être erronés.| Description | Emission d'un timbre de la série artistique illustré par une oeuvre emblématique d’Alberto GIACOMETTI « Homme traversant une place par un matin de soleil-1950 », à l’occasion du 60e anniversaire de sa disparition. |
| Commentaire | Un matin d’hiver, en regardant une silhouette se découper dans la lumière, j’ai repensé à Alberto Giacometti. C’est étrange comme cet artiste parvient encore, des décennies après sa disparition, à nous arrêter net. Pas besoin de grands discours : une forme filiforme suffit, presque un trait, et pourtant on y voit un monde entier. C’est justement ce que rappelle la nouvelle création dédiée au 60ᵉ anniversaire de sa mort, en choisissant l’une de ses œuvres les plus typiques : cet homme qui traverse une place dans la lumière du matin. Une scène simple, mais où chaque pas semble peser plus que le précédent. Giacometti avait ce don de transformer l’espace en une sorte de territoire mental. Ses personnages ne sont jamais “seuls” : ils semblent absorber ce qui les entoure, avaler le silence, remodeler l’air. Quand on regarde ses sculptures, on croit entendre un souffle, un frottement de métal ou même une poussière qui tombe. Il disait souvent que la figure humaine était une énigme qui se dérobait sans cesse, et on comprend pourquoi quand on voit ces visages tirés à l’extrême, un peu cabossés, un peu perdus. Ça me rappelle mes visites au Musée d’Art Moderne à Paris, où je restais planté devant Grande femme I en oubliant un peu l’heure, et un peu tout le reste aussi. L’artiste, né dans les Grisons en Suisse, n’a pourtant pas toujours travaillé ainsi. À Paris, dans les années 1920, il découvre les avant-gardes, l’Afrique, l’Égypte ancienne, et tombe dans le surréalisme d’André Breton (qu’il quittera, comme beaucoup, avec un mélange de fascination et d’agacement). Ses portraits d’après-guerre comptent parmi les plus émouvants du XXᵉ siècle : Michel Leiris, Jean Genet, et même Isaku Yanaihara, dont Sartre admirait le regard. Tous sont passés entre ses mains, rétrécissant ou s’allongeant selon l’humeur du jour et cette fameuse question de “perspective” qui l’obsédait. Et quand il disparaît en 1966, au moment où le pop art commence à déferler, Giacometti reste, lui, immobile et immense. Une présence qui ne bouge pas, mais qui continue de nous suivre. étrange non ? WikiTimbres |
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