Timbre à date 1er jour
Conçu par : Arobace
| Description | Provenant du bloc à l’effigie d’hommes et de femmes qui ont dit non à l’occupation au péril de leurs vies. Cette émission s’inscrit dans les commémorations des 80 ans de la Libération de la France. |
| Commentaire | On imagine souvent les philosophes plongés dans leurs livres, bien au chaud, loin du fracas du monde. Pourtant, l’histoire de Georges Politzer commence dans le tumulte. Né en 1903 à Nagyvárad — aujourd’hui en Roumanie — il grandit entre frontières qui bougent et idées qui explosent. À 17 ans à peine, dans l’effervescence révolutionnaire de la Hongrie de 1919, il s’engage déjà. C’est dire si le garçon avait du caractère. Exilé à Paris au début des années 20, il débarque quasiment sans rien. Mais il a une arme : sa tête. Il étudie, il écrit, il discute dans des cafés où la fumée de cigarette se mêle à des théories politiques parfois fumeuses elles aussi. Il critique la psychologie « en chambre » et défend une approche concrète, ancrée dans la vie réelle. D’ailleurs, il répète souvent que penser sans agir, c’est un peu comme un vélo sans roues : ça ne mène nulle part. Oui, la métaphore est un peu bancale, mais lui n’avait peur de rien. Dans les années 30, on le retrouve à Paris, enseignant à l’Université ouvrière. L’ambiance ? Des stylos qui grattent, des mains calleuses qui prennent des notes, des idées toutes neuves qui circulent. Politzer parle simple, direct. Il veut que chacun se sente capable de comprendre et de changer le monde. Pas de bla-bla élitiste ou de pose intellectuelle. Puis la guerre arrive, brutale. L’Occupation rend chaque pas suspect. Pourtant, il refuse de se cacher derrière sa chaise de prof. Il entre en Résistance, imprime des journaux clandestins, continue à transmettre. Jusqu’à son arrestation en février 1942. Torturé. Fusillé au Mont-Valérien à 39 ans seulement. La vie coupée net, comme une page arrachée. Et pourtant… On dirait que son écho continue. Quand on se bat pour l’éducation, la liberté, ou juste pour que la vérité fasse un peu moins de bruit que le mensonge — on marche un peu dans ses pas. D’ailleurs, toi et moi, en parlant de lui aujourd’hui, on prouve que ses idées n’ont pas été enterrées avec son corps. Elles respirent encore. WikiTimbres |
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