Timbre à date 1er jour
Conçu par : Arobace
| Description | Provenant du bloc à l’effigie d’hommes et de femmes qui ont dit non à l’occupation au péril de leurs vies. Cette émission s’inscrit dans les commémorations des 80 ans de la Libération de la France. |
| Commentaire | Il y a des gens qui passent leur vie à chercher des réponses, et qui finissent par nous apprendre à poser de meilleures questions. Jean-Pierre Vernant, lui, a passé plus de 90 ans à scruter les mythes grecs comme on observe un ciel rempli d’étoiles : avec patience, avec curiosité, et avec un petit sourire malicieux. Né en 1914 à Provins, en Seine-et-Marne, il grandit dans une France encore cabossée par la guerre. Étudiant brillant en philosophie, il aurait pu rester tranquillement derrière un bureau à disserter sur Platon. Sauf qu’en 1940, quand le monde tangue, il entre en Résistance. Il devient “colonel Berthier”, un nom d’emprunt pour déjouer les nazis et leurs sbires. Une vie à double fond : le jour, il pense ; la nuit, il se bat. Après la Libération — et une médaille de la Résistance dans la poche — il reprend son vrai nom, ses lunettes et ses livres. Et là, changement de décor : direction la Grèce antique. Mais attention, pas la Grèce carte postale avec colonnes blanches et soleil couchant. Vernant cherche ce qu’il y a derrière : les idées, les peurs, les croyances, cette manière qu’avaient les Athéniens d’inventer la démocratie en discutant autour d’un amphore de vin. Il publie des ouvrages devenus presque des classiques : Les Origines de la pensée grecque, Mythe et pensée chez les Grecs… Il explique Zeus et Prométhée comme si c’étaient des voisins qu’on pouvait croiser en faisant ses courses. Il montre qu’un mythe, ce n’est pas une vieille histoire poussiéreuse : c’est un miroir dans lequel l’humanité se regarde depuis des millénaires (même si ça pique un peu). Ce que j’aime chez lui, c’est cette manière d’être très savant… sans jamais jouer au savant. Il riait souvent, il parlait clair, il adorait raconter, faire voyager. Beaucoup disent qu’il a redonné un cœur battant à l’Antiquité. Et peut-être qu’il avait compris quelque chose que les héros grecs savaient déjà : penser, c’est une façon de résister. Au fond, quand on lit Vernant, on se demande : et si la mythologie nous parlait encore, aujourd’hui ? WikiTimbres |
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