Timbre à date 1er jour
Conçu par : Arobace
| Description | Provenant du bloc à l’effigie d’hommes et de femmes qui ont dit non à l’occupation au péril de leurs vies. Cette émission s’inscrit dans les commémorations des 80 ans de la Libération de la France. |
| Commentaire | On croise parfois des destins qui semblent écrits pour défier le danger. Celui de Violette Szabo n’a duré que 23 ans, mais il aurait pu remplir plusieurs vies. Née à Paris en 1921, d’une mère anglaise et d’un père français, elle passe son enfance entre les deux pays, avec ce mélange de cultures qui fait qu’on se sent un peu d’ici et un peu de là-bas. Elle travaille dans une boutique de parfums à Londres, s’habille avec élégance, rit beaucoup… Puis la guerre éclate. Son mari, Étienne Szabo, un héros de la Légion étrangère, est tué en 1942 en Afrique du Nord. C’est comme si le monde s’écroule. Elle a une fille, Tania, à peine née, et pourtant elle choisit d’entrer dans l’ombre, dans le fameux SOE, le Special Operations Executive. Une organisation secrète créée par Churchill pour, je cite, “mettre le feu à l’Europe”. Rien que ça. On l’entraîne à tirer, à coder, à courir comme si sa vie en dépendait (et, oui, elle en dépendait). Elle apprend à rester calme même quand, autour d’elle, tout fait boom. Sa première mission en France, en 1944, se déroule presque sans bruit : contacts, sabotage, renseignements. Elle revient, un sourire discret, comme si elle revenait d’une simple promenade. Et pourtant, elle repart. Une seconde mission, dangereuse, trop dangereuse même. Une poursuite, une fusillade dans un champ près de Limoges, une arrestation. Ses bottes pleines de poussière, ses mains attachées. Puis l’horreur : Ravensbrück. Elle n’a que 23 ans, elle résiste toujours. Jusqu’au bout. Ce qui me touche, c’est qu’elle n’avait rien d’une guerrière caricaturale : elle adorait les robes et le chocolat, elle parlait avec douceur, elle faisait parfois des fautes en anglais, si si. Et pourtant, elle a tenu tête à une machine de guerre monstrueuse. Aujourd’hui, on se dit souvent que les héros sont ailleurs, dans les films ou les livres. Mais non, ils ont existé, vraiment, juste là, il y a peu. Peut-être qu’on devrait se souvenir plus souvent que le courage a parfois un parfum de savon et de poudre, et le visage d’une jeune femme ordinaire. WikiTimbres |
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