Timbre à date 1er jour

Description | Giuseppe Mazzini (1805-1872), homme d'État italien |
Commentaire | Giuseppe Mazzini voit le jour le 22 juin 1805 à Gênes, dans une famille de fervents jansénistes où se mêlent rigueur intellectuelle et conscience civique. Très tôt, il se passionne pour la littérature ― Goethe, Shakespeare, Byron et Foscolo l’inspirent ― et s’insurge contre l’ordre établi, refusant les cours de catéchisme et participant à ses premières manifestations dès l’adolescence. À 18 ans, il fonde à Marseille la société secrète Giovine Italia, dont l’objectif est de rallier les jeunes à l’idéal républicain et à l’unité de la péninsule. Ses tracts enflammés, diffusés clandestinement, ébranlent les petits États italiens et inquiètent les grandes puissances : exilé plusieurs fois, d’abord à Marseille, puis à Genève et enfin à Londres, Mazzini ne cesse d’écrire dans ses journaux et de fédérer étudiants et ouvriers autour de son rêve d’une République italienne unie. La montée des soulèvements de 1833 à 1848, souvent réprimés, n’entame pas sa détermination ; au contraire, il parcourt l’Europe pour tisser un réseau de militants et publier ses idéaux de « patrie et humanité ». Son concept mazzinien de démocratie, où chaque citoyen est acteur de la vie publique, laisse une empreinte durable sur les mouvements révolutionnaires de son temps. Après le succès partiel des Trois Glorieuses en France et l’unification officielle de l’Italie en 1861, il rentre brièvement à Gênes avant d’être élu député à Rome. Mais ses désaccords avec les monarques constituants et son attachement à la République le maintiennent dans une posture d’observateur critique, toujours vigilant face aux compromissions politiques. Jusqu’à sa mort, le 10 mars 1872 à Pise, Mazzini reste un écrivain prolifique – journaux, ouvrages théoriques, correspondances – et un symboliste de l’engagement. Son nom incarne l’alliance de l’idéal démocratique et du sentiment national : au-delà de l’Italie, sa pensée a nourri les causes libérales et humanistes à travers l’Europe. Homme de foi et de ferveur, il laisse en héritage un message simple et puissant : l’unité ne peut naître que de la volonté du peuple, et la liberté se construit par l’action collective et la solidarité fraternelle. |
Mots clefs |
![]() |