Timbre à date 1er jour

Description | Émile Verhaeren, poète belge (1855-1916) |
Commentaire | Le 29 avril 1963, dans le cadre de la série « Grands hommes des pays de la CEE », La Poste française fait entrer Émile Verhaeren dans son panthéon philatélique. Le dessin signé Clément Serveau capte l’âme du poète : un visage empreint de gravité et de rêve, évoquant la fascination qu’il éprouvait pour la vie urbaine et la modernité. La gravure en taille douce, réalisée par René Cottet, souligne les contours avec une précision toute symboliste, tandis que le mélange de grenat, noir et violet apporte une profondeur mystérieuse à ce 20 centimes. Né en Belgique en 1855, Verhaeren fut l’un des fers de lance du symbolisme francophone, traduisant dans ses vers à la fois l’effervescence des cités tentaculaires et la sérénité des paysages champêtres. En réunissant ces deux pôles, ce portrait philatélique devient un hommage pictural à son œuvre : on devine, dans les nuances sombres, l’écho des « Villes tentaculaires » et, dans le grain délicat de la vignette de 36×21,45 mm, la musicalité de ses poèmes. Avec un tirage de 6 250 000 exemplaires et une dentelure de 13, ce timbre s’adressait aux correspondances européennes, témoignant de la vocation de Verhaeren à rapprocher les peuples. Le petit carré de papier, posé au coin d’une carte postale, devenait alors un passeport vers la Belgique ou la France, un pont entre Gand, son lieu de formation, et Rouen, où il trouva la mort en 1916. Plus qu’un simple objet de collection, cette émission invite à redécouvrir la voix humaniste du poète : chaque détail — de la feuille de 50 exemplaires à la qualité d’impression — a été pensé pour faire écho à sa passion pour la beauté et la liberté. En refermant cette vignette, on perçoit le souffle d’un homme engagé, oscillant entre la révolte sociale et l’ardeur poétique, dont l’héritage continue de vibrer dans nos échanges épistolaires et nos collections. ©WikiTimbres |
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