Timbre : 1966 CHÂTEAU DE VAL

Ce timbre est créé pour le nouveau tarif du recommandé qui passe de 1F30 à 2F30, le 1er aôut 1966.

Tu vois ce château tout droit sorti d’un conte, posé sur un îlot au beau milieu d’un immense lac auvergnat ? Eh bien, il ne l’a pas toujours été. Le château deVal, c’est un drôle de rescapé. À l’origine, perché sur un éperon rocheux stratégique, il dominait fièrement la vallée de la Dordogne. Mais dans les années 50, quand on a mis en eau le barrage de Bort-les-Orgues, paf — voilà qu’il se retrouve cerné par les flots. Résultat : aujourd’hui, on n’y accède plus que par une jetée. Ça a des airs de Venise rurale… ou presque.

Construit au XVe siècle par Guillaume IV d’Estaing sur les ruines d’une forteresse médiévale, le château allie la robustesse militaire (six tours, machicoulis, poivrières…) et un confort d’habitation assez inattendu pour l’époque. À l’intérieur, bon, tout n’a pas survécu aux restaurations enthousiastes du XIXe siècle, mais l’oratoire et l’escalier en colimaçon valent franchement le coup d’œil. Et puis y’a cette chapelle gothique, comme blottie contre lui, toute fine avec son clocheton pointu… presque mignonne, si on ose dire ça d’une construction du XVe.

Ah, et tiens, anecdote rigolote : l’endroit appartient à la ville de Bort-les-Orgues, même s’il est physiquement… dans une autre commune (Lanobre, côté Cantal). Typique des histoires de clocher françaises, non ? Dans la cour, on tombe aussi sur des vestiges gallo-romains : une lionne-fontaine, une vasque et même une borne milliaire, preuve qu’une voie romaine passait par là — Clermont-Aurillac, pour les curieux.

Aujourd’hui encore, des expositions et concerts y sont organisés. Certains disent que le château a perdu sa superbe, noyé dans son décor. D’autres y voient un refuge poétique suspendu entre deux époques. Qui a raison ? On laisse ça à ton imagination.

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