Timbre à date 1er jour

Description | Paul Louis Charles Claudel (1868-1955), dramaturge, poète, essayiste et diplomate, né à Villeneuve-sur-Fère dans l'Aisne. Il était le frère de la sculptrice Camille Claudel |
Commentaire | Il y a des vies qui semblent faites pour les romans. Celle de Paul Claudel, c’est un peu ça. Né en 1868 dans un petit coin de l’Aisne, ce fils de notaire, frère de la sculptrice Camille Claudel, aurait pu mener une vie bien rangée. Mais voilà : un soir de Noël, à Notre-Dame, il est saisi d’une révélation mystique. Il a 18 ans. Et sa vie bascule. Diplomate de haut vol — de New York à Pékin, en passant par Tokyo, Rio ou Washington — Claudel écrit partout. Dans les pauses entre deux missions, au cœur des grandes capitales, entre deux embarquements. Il vit en étranger, au propre comme au figuré. Sa plume ne rentrera vraiment en France qu’en 1935, après plus de 40 ans d’errance. Mais Claudel, ce n’est pas qu’un haut fonctionnaire lettré. C’est surtout une voix singulière. Une voix mystique, éruptive, parfois dérangeante. Son théâtre, dont Le Soulier de satin reste l’un des sommets, n’a jamais été facile à monter mais toujours fascinant. Ses poèmes ? Une avalanche d’images, une langue qui brûle. Il y parle de Dieu, de l’amour, de l’Orient, de la croix, du monde. Tout y passe, tout s’illumine. Claudel n’écrit pas pour plaire, il écrit pour dire. Et puis il y a le Claudel lecteur de la Bible, traducteur des psaumes, interprète infatigable des textes saints. Un poète qui regarde la croix… comme on regarde une énigme à résoudre avec le cœur. Élu à l’Académie française en 1946, il meurt en 1955. Son œuvre, immense, continue de faire parler — et parfois grincer. Mais ce qui est certain, c’est qu’elle a marqué son siècle. Et que sa voix, entre ombre et lumière, ne s’est jamais vraiment tue. WikiTimbres |
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