Timbre à date 1er jour

Description | Le 3e congrès international de l'Union européenne de radio-télévision - radio et télévision éducatives, Paris |
Commentaire | À l’heure où les ondes traversent les frontières sans même y penser, une évidence s’est imposée très tôt : il fallait que les diffuseurs du monde entier se parlent. En 1967, Paris devient justement le théâtre de ce dialogue planétaire, avec un congrès pas comme les autres organisé par l’Union Européenne de Radiodiffusion. Ce n’est pas un simple salon technique. L’enjeu est autrement plus vaste. Né en 1950, l’UER (ou EBU pour les intimes) regroupe alors la fine fleur des radiodiffuseurs européens... et au-delà. Ils sont une quarantaine de membres actifs, des dizaines d’associés, et ce congrès de mars réunit carrément 214 organismes venus des quatre coins du globe. Leur but ? Réfléchir à une question aussi urgente qu’ambitieuse : comment la radio et la télé peuvent-elles devenir de vrais moteurs de l’éducation, notamment là où l’école peine à suivre la croissance démographique ? L’ORTF accueille donc cette édition très spéciale, où pédagogues, ingénieurs et artistes planchent ensemble – un vrai patchwork de profils. On y parle d’enseignement à distance (bien avant Zoom ou YouTube), de coopération internationale, d’outils audiovisuels pour les pays en développement. Un projet pilote présenté cette année-là à Dakar utilise déjà la radio pour enseigner les mathématiques dans les classes rurales ! Et ce n’est qu’un début. Ce congrès n’a pas juste servi de vitrine technique ou de club d’experts. Il a semé les graines d’un futur dans lequel éducation et médias fusionneraient pour de bon. Ce qu’on appellerait aujourd’hui, peut-être, l’école connectée avant l’heure. Curieux hasard, d’ailleurs : quelques mois plus tard, l’émission Les Shadoks débarquera sur les écrans français. Étrange façon de démocratiser l’intellect, non ? WikiTimbres |
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