Timbre à date 1er jour

Description | Portrait de François Ier (1494-1547), né à Cognac, par Jean Clouet. Tableau exposé au musée du Louvre. |
Commentaire | Tu sais, il y a des artistes dont on connaît tout – la date de naissance, les maîtresses, la couleur préférée... et puis il y a Jean Clouet. Un fantôme élégant de la Renaissance. Pas d’acte de naissance clair, ni de tombe reconnue. On sait juste qu’il peignait si bien qu’on lui confiait les traits du roi himself, François 1er, sans sourciller. Pas mal pour un gars qu’on hésite encore à rattacher à Gand ou Valenciennes… Et pourtant, dans les couloirs dorés de la cour, tout le monde le respecte. Même Clément Marot – oui, l'autre star des vers – l’a comparé à Michel-Ange ! C’est pas rien, hein. Clouet, lui, n’était pas du genre à faire des fresques gigantesques. Son truc, c’était le portrait. Raffiné, précis, un peu comme s’il peignait les gens de l’intérieur. Tu sais, comme quand tu croises quelqu’un dans un couloir et que, sans savoir pourquoi, tu te dis : celui-là, il a un secret. Alors bien sûr, son chef-d’œuvre, c’est ce fameux portrait de François 1er. Le roi chevalier, peint vers 1525, regard pénétrant, satin qui brille et pose théâtrale. Et pourtant, malgré toute cette flamboyance, y’a quelque chose de calme, de contenu. Une noblesse qui ne crie pas. Ce tableau, aujourd’hui au Louvre, aurait presque disparu dans les méandres de l’oubli si, tiens-toi bien, un duc collectionneur n’avait mis la main sur une flopée de dessins en 1890, planqués là depuis Catherine de Médicis. Et ce qui est beau, c’est que ces dessins-là, pris "sur le vif", c’est un peu notre Netflix du XVIe siècle. Ils nous montrent la cour, les robes, les coupes de cheveux, les regards amusés ou inquiets. Bref, un monde. Et Clouet, tranquille, crayon en main, l’a capturé sans trop se faire remarquer. Comme quoi, parfois, les plus grandes lumières viennent des ombres discrètes. WikiTimbres |
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