Timbre à date 1er jour
| Description | Albert Camus (1913-1960), écrivain pied noir, mort dans un accident de voiture à Villeblevin (Yonne). |
| Commentaire | Surtaxe au profit de la Croix-Rouge française. Un jour, le soleil d’Algérie a vu naître un enfant silencieux et intense qui, plus tard, allait bousculer la conscience du monde. Albert Camus, c’est ce gamin pauvre de Belcourt devenu prix Nobel, ce philosophe sans cravate qui parlait d’absurde tout en serrant la vie à pleins bras. Il n’est pas né dans les salons parisiens, Camus, mais dans la poussière, les tripes, la mer. Élevé par une mère sourde, analphabète et lumineusement digne, il a grimpé les échelons grâce à un instituteur — Louis Germain — à qui il dédiera son discours de Stockholm. À 20 ans, la tuberculose lui ronge les poumons, mais pas l’élan. Pas question de baisser les bras. Il écrit. Il joue. Il monte des pièces. Et il pense, surtout. Profondément. Avec L’Étranger, il plante Meursault sur la plage, face à un soleil qui cogne plus fort que la morale. Avec La Peste, il explore la solidarité humaine à travers l’épidémie. Et avec L’Homme révolté, il tranche dans le vif : faut-il tuer pour ses idées ? Toute sa vie, il cherchera à réconcilier justice et tendresse. Ce n’est pas un dogmatique. Il doute. Il doute avec classe. Tiens, anecdote : son dernier manuscrit Le Premier Homme a été retrouvé intact dans la voiture qui le tua. Oui, la sienne, cette Facel Vega, puissante comme un destin lancé à 180 km/h. Comme s’il fallait une fin absurde, lui qui l’avait tant traquée. Ce 4 janvier 1960, la France a perdu l’un de ses rares penseurs qui savaient que la lumière peut cohabiter avec l’ombre, et que la révolte est parfois… un acte d’amour. Et toi, tu l’as déjà lu ? WikiTimbres |
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