Timbre à date 1er jour

Description | Émile Zola (1840-1902), écrivain, journaliste et homme public, né à Paris |
Commentaire | Surtaxe au profit de la Croix-Rouge française Émile Zola, c’est ce genre d’écrivain qu’on croit connaître, sans toujours mesurer à quel point il a bousculé son époque – et la nôtre, un peu aussi. Fils d’un ingénieur italien installé à Aix, il monte à Paris avec sa mère après la mort du père : pas de fortune, pas de diplôme, mais une ténacité qui ferait pâlir un buffle. D’abord manutentionnaire chez Hachette, il grimpe, observe, écrit. De la poésie au roman naturaliste, son style s’aiguise au fil des refus, des moqueries... et des articles piquants qu’il signe dans les journaux. Zola aime les marges, les oubliés, les gens qui puent et qui peinent. Il raconte l’alcoolisme, la mine, la chair vendue – Germinal, Nana, L’Assommoir. Pas franchement des contes pour enfants. Il dérange les bien-pensants, et ça le fait rire. Un critique dira de son œuvre qu’elle sent "la saleté et la misère" : bingo, c’est exactement ce qu’il voulait montrer. Mais Zola, c’est aussi (surtout ?) “J’accuse”. Le cri. La prise de risque. L’écrivain qui sort de ses livres pour défendre l’innocence d’un homme broyé par une machine injuste. Ce jour de janvier 1898 où son article paraît dans L’Aurore, c’est une secousse politique. On le condamne, il fuit à Londres, il revient... et meurt peu après, intoxiqué par sa cheminée – certains parlent encore de complot. Ce qui est certain, c’est que grâce à lui, l’affaire Dreyfus ne fut pas étouffée. Aujourd’hui, ses livres sont partout, ses combats résonnent encore. Et son courage, lui, reste une sorte de modèle. Car au fond, comme l’a si bien dit Anatole France : “Zola fut un moment de la conscience humaine.” Rien que ça. WikiTimbres |
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