Actualités

Coiffes régionales du XVIIIe siècle (1943)

 03-12-2025

Émise en 1943, la série « Coiffes régionales du XVIIIᵉ siècle » illustre l’une des dernières grandes compositions thématiques de la période dite « État français ». À travers un ensemble de portraits féminins stylisés, ces timbres mettent en scène la diversité vestimentaire des provinces d’Ancien Régime, en particulier les coiffes traditionnelles associées à chaque région. Cette imagerie, volontairement patrimoniale, participe alors d’un discours culturel valorisant les traditions régionales.

Techniquement, la série se distingue par une gravure particulièrement soignée, où chaque coiffe — dentelle, rubans, plis et volumes — est rendue avec une précision remarquable. La finesse des tailles, l’équilibre des ombres et l’élégance des profils en font un ensemble recherché des amateurs de gravure classique. L’impression, réalisée en taille-douce, révèle souvent des variations d’encrage subtiles, notamment dans les zones d’ombre accentuées du drapé et du fond.

Les usages postaux de ces timbres accompagnent une période marquée par la tension matérielle. Malgré les difficultés d’approvisionnement en papier et en encre, les tirages restent d’une qualité graphique notable. Les plis affranchis avec ces valeurs montrent la circulation postale encore active à l’intérieur du territoire, avec des oblitérations caractéristiques des années 1943–1944. Les affranchissements multiples ou les compléments tarifaires — notamment sur les correspondances vers les zones contrôlées — constituent aujourd’hui des documents très recherchés.

Cette série, à la fois artistique et historique, conserve une place singulière dans la philatélie française : elle conjugue un travail de gravure exemplaire, un thème culturel fort et le contexte lourd d’une production réalisée en pleine Seconde Guerre mondiale. Le groupe « Coiffes régionales du XVIIIᵉ siècle » demeure ainsi l’un des témoignages les plus aboutis de la philatélie figurative des années 1940.


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Sage – Type II

 03-12-2025

L’émission Sage, dans sa variante dite « Type II », représente l’une des distinctions typographiques les plus importantes de la philatélie française de la fin du XIXᵉ siècle. Apparue après les premiers tirages du Type I, cette version corrigée témoigne du travail de retouche réalisé sur les clichés afin d’améliorer la lisibilité de la légende « POSTES » et du cartouche, tout en stabilisant les irrégularités qui affectaient les premières impressions.

La différence la plus caractéristique réside dans le « E » de POSTES, dont la barre médiane est redressée ou épaissie selon les valeurs. Cette retouche, en apparence minime, permet aujourd’hui d’identifier des tirages entiers et d’établir des séquences d’impression plus précises. Les collectionneurs spécialisés s’appuient également sur les micro-détails du cadre, notamment l’épaisseur des filets et la présence de points résiduels dus à la retouche manuelle des galvano.

Sur le plan postal, le Type II accompagne une période d’augmentation significative des volumes de correspondance intérieure et internationale. Les plis affranchis au 15c, 20c ou 25c témoignent d’une intensification des échanges, en particulier avec les pays limitrophes. Les usages sur recommandés, imprimés ou cartes postales illustrées constituent des terrains d’étude particulièrement riches. Les affranchissements mixtes Type I / Type II, observés à la charnière des deux tirages, sont aujourd’hui très recherchés et fournissent des indications précieuses sur l’épuisement progressif des stocks.

La série Sage, et plus encore son Type II, incarne une philatélie de transition : encore dépendante des procédés typographiques du milieu du siècle, mais déjà engagée dans une normalisation graphique et tarifaire. Le groupe Sage – Type II permet ainsi de saisir les nuances d’une époque où la poste française se structure rapidement, tout en conservant une esthétique caractéristique des premières émissions républicaines.

 

 

CÉRÈS 1849-1850

 03-12-2025

L’émission Cérès de 1849-1850 marque l’entrée officielle de la France dans l’ère du timbre-poste moderne. Première série nationale, elle s’inscrit dans un contexte de transformation administrative profond : l’État doit moderniser son système de correspondance, unifier les tarifs et rendre le courrier accessible au grand public. Le choix de Cérès, figure républicaine incarnant l’abondance et la sagesse, n’est pas anodin : après 1848, la Deuxième République cherche à affirmer une identité politique stable et immédiatement identifiable.

Techniquement, la série inaugure des procédés encore balbutiants : typographie sur planches composées de cases individuelles, encrage souvent irrégulier, cadrages parfois décentrés. Ces détails, loin d’être anecdotiques, expliquent la forte disparité visuelle entre exemplaires, faisant de chaque timbre un témoin direct des conditions d’impression de l’époque. Les nuances du 10 c bistre, les aplats parfois lourds du 20 c noir ou la fragilité des impressions du 1 F vermillon constituent des sujets d’étude majeurs depuis plus d’un siècle.

L’usage postal, lui aussi, reflète les bouleversements du moment. La démocratisation du port payé entraîne un volume de courrier inédit, révélant un maillage territorial dense et une circulation de la correspondance bien plus large qu’auparavant. Les plis affranchis en Cérès permettent aujourd’hui de retracer les premiers grands flux postaux français, des échanges commerciaux naissants aux correspondances familiales quotidiennes.

Cette série, qui ne compte que quelques valeurs mais dont l’influence est immense, concentre l’essentiel des enjeux philatéliques d’origine : technique perfectible, symbolique politique forte, usages massifs et variés. Le groupe Cérès 1849-1850 demeure une pierre angulaire de toute collection sérieuse et un passage obligé pour comprendre la construction postale de la France moderne.

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Le Type Blanc (1900–1920)

 03-12-2025

L’émission dite « Type Blanc », introduite au tournant du XXᵉ siècle, accompagne la modernisation progressive du service postal français. Placée entre le Mouchon et les premières Semeuse, elle occupe une période de transition où l’administration cherche à stabiliser la lisibilité des timbres d’usage courant tout en maîtrisant les coûts de production. Conçue pour être immédiatement reconnaissable, la vignette adopte un style plus épuré et une construction graphique centrée sur un médaillon entouré de colonnes décoratives.

Le Type Blanc se caractérise par une impression typographique réalisée sur un matériel déjà éprouvé, mais globalement stable. Les valeurs basses — souvent très utilisées pour les imprimés, cartes postales et tarifs simples — montrent toutefois une grande variété de nuances, liée aux nettoyages irréguliers des galvano et au remplacement des encres. Les différences de densité sur les fonds pleins, les faiblesses de cadre ou les sauts légers d’encrage constituent autant de points d’attention pour les collectionneurs spécialisés.

Les usages postaux sont variés et très représentatifs de la circulation quotidienne du courrier au début du siècle. Les lettres au tarif intérieur, les cartes postales illustrées du plein essor touristique, mais aussi les correspondances commerciales donnent à cette série une présence constante dans les archives. Les valeurs plus élevées — notamment les affranchissements pour l'étranger ou les recommandés — témoignent de l’évolution progressive des tarifs et de l’intégration de la France dans un réseau postal international en pleine structuration.

Le Type Blanc, souvent perçu comme une émission « intermédiaire », se révèle en réalité comme un ensemble riche, techniquement cohérent et historiquement révélateur. Il marque une étape clé dans la transition vers les grandes modernisations postales du premier XXᵉ siècle, tout en offrant aux collectionneurs un terrain d’étude subtil, entre variations typographiques et usages quotidiens.

 

Technique / production

 03-12-2025

Les défauts de cliché sur les petits formats reviennent en force
Les collectionneurs redécouvrent les clichés fatigués des émissions courantes : affaissements de cadre, hachures atténuées, divergences d’encrage. Ces éléments, longtemps considérés comme mineurs, deviennent des signaux d’identification précieux pour distinguer certains tirages de 1900 à 1930.

Marché / tarification

 03-12-2025

Les affranchissements composés de l’entre-deux-guerres progressent
Les plis combinant plusieurs faciales de la période 1920–1939 — notamment les usages mêlant Semeuse, Paix et Bergère — voient une hausse régulière en ventes publiques. Les lettres au tarif imprimés et les plis recommandés restent les plus recherchés, surtout avec cachets bien centrés.

Franchises, surcharge FM ou F (1901–1948)

 02-12-2025

Les timbres de franchise surchargés « FM » ou « F » constituent l’un des ensembles les plus caractéristique de l’administration postale française du premier XXᵉ siècle. Conçus pour garantir la gratuité ou la réduction du port pour certaines catégories de correspondants — principalement les militaires, blessés, prisonniers ou personnels assimilés — ces timbres témoignent d’un dispositif logistique complexe où la poste doit absorber des volumes considérables tout en maintenant une traçabilité stricte.

La surcharge « FM » s’impose dès le début du siècle pour distinguer clairement les courriers bénéficiant d’un régime particulier. Ces lettres circulent dans un cadre réglementé : l’absence de taxe n’exclut ni le contrôle, ni l’obligation de justifier la qualité du bénéficiaire. Les timbres de franchise évitent ainsi l’utilisation frauduleuse des timbres ordinaires et permettent aux bureaux de gérer rapidement les flux liés aux mobilisations successives, notamment durant la Première Guerre mondiale.

La variété des supports est remarquable. Selon les périodes, la surcharge « FM » ou « F » est appliquée sur plusieurs types d’émissions courantes, ce qui introduit des différences d’aspect sensibles : épaisseur du caractère, encrage, positionnement parfois approximatif ou décentré. Ces détails, longtemps considérés comme anecdotiques, deviennent aujourd’hui des éléments d’étude à part entière, appréciés pour leur capacité à identifier des tirages ou des manipulations de feuilles spécifiques.

Les usages postaux sont tout aussi instructifs. Les plis affranchis en franchise témoignent de la mobilité des troupes, de la présence de bureaux temporaires, et des circuits postaux adaptés aux zones de conflit. Les correspondances de convalescents, d’internés civils ou de personnels auxiliaires constituent un pan souvent négligé mais pourtant essentiel de l’histoire postale.

Cet ensemble, relativement modeste en apparence, condense plus de quarante ans d’évolutions administratives, de pratiques militaires et de techniques d’impression. Il demeure aujourd’hui un excellent terrain d’étude pour les collectionneurs souhaitant comprendre la relation étroite entre politique, logistique et production philatélique.

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Variétés / technique

 02-12-2025

Les décalages de surcharges : un sujet sous-estimé
Une étude récente rappelle que les surcharges mal positionnées — notamment sur les émissions de guerre et sur plusieurs franchises d’État — fournissent des indices précieux sur les conditions matérielles d'impression. Ces variétés, longtemps considérées comme “mineures”, sont aujourd’hui mieux documentées et revalorisées.

Marché philatélique

 02-12-2025

Les cartes postales affranchies 1900–1910 repartent à la hausse
Les dernières ventes montrent un regain d’intérêt pour les cartes postales envoyées en tarif réduit au début du XXᵉ siècle, surtout celles dont l’affranchissement combine valeurs basses de plusieurs émissions (Sage, Mouchon, Blanc). Les pièces avec cachets lisibles de petits bureaux ruraux dépassent régulièrement les estimations.

Le Type Mouchon (1900–1903), l’émission charnière du tournant du siècle

 01-12-2025

L’émission dite « Type Mouchon » constitue l’un des ensembles les plus structurés du début du XXᵉ siècle. Sa conception répond à deux impératifs simultanés : moderniser l’apparence des timbres d’usage courant et accompagner la réorganisation tarifaire engagée à partir de 1900. Le résultat est une série dense de 14 valeurs, couvrant l’intégralité des besoins postaux — du 1 centime pour les imprimés au 1 franc destiné aux affranchissements lourds et internationaux.

L’ensemble du groupe présente une cohérence graphique marquée : encadrement symétrique, allégement volontaire de l’iconographie, lisibilité renforcée des faciales. Ces choix traduisent une volonté administrative de simplification après les dernières années du Type Sage, jugé plus chargé et parfois confus pour les usages rapides en guichet. Les valeurs intermédiaires — 4c, 5c, 10c, 15c, 20c et 25c — illustrent cette recherche de clarté en répondant précisément aux nouveaux besoins tarifaires des correspondances ordinaires, cartes postales et imprimés.

Sur le plan technique, les tirages typographiques du Mouchon offrent une variété d’états particulièrement riche. L’usure des galvano produit des affaiblissements de cadres, des affaissements ponctuels de fond et des micro-différences de hachures qui permettent aujourd’hui d’identifier des séquences de tirages distinctes. Les nuances du 10c bleu et du 15c lilas sont parmi les plus étudiées : elles résultent du renouvellement irrégulier des encres et du nettoyage variable des formes d’impression.

Les usages sur lettre confirment l’importance de cette série dans la vie postale de l’époque. Les combinaisons de faciales s’observent abondamment, en particulier dans les correspondances commerciales. Les affranchissements mixtes Sage/Mouchon restent très recherchés : ils témoignent de la transition progressive entre les stocks anciens et la nouvelle émission. Les valeurs hautes — 50c, 75c et 1 franc — illustrent quant à elles la montée en charge des relations internationales et la diversification des flux postaux du début du siècle.

Par sa densité, sa variété et son rôle de pivot entre deux périodes postales, le Type Mouchon demeure aujourd’hui une série essentielle pour comprendre l’évolution de la philatélie française à l’aube des années 1900.

 

Technique

 01-12-2025

Variations d’encrage sur les typographies du début XXᵉ
Plusieurs études publiées récemment soulignent l’impact de la pression d’impression sur l’esthétique finale des typographies françaises entre 1900 et 1920. Les différences se voient surtout sur les surfaces pleines, où les zones “essuyées” ou au contraire sur-encrées permettent parfois d’identifier des tirages distincts. Ces éléments deviennent progressivement des critères d’expertise reconnus.

Marché / tendances

 01-12-2025

Hausse des plis recommandés avant 1914
Les ventes de décembre confirment une demande accrue pour les plis recommandés de la période 1900–1914, notamment ceux affranchis avec des valeurs multiples ou des compléments tarifaires rares. Les timbres demeurent accessibles, mais les pièces postal-historiques bien montées voient leurs prix progresser régulièrement, en particulier en qualité d’oblitération nette.

Les émissions de crise de 1870–1871 (Bordeaux & Siège)

 27-11-2025

L’année 1870 marque une rupture profonde dans l’histoire postale française : les circuits de production sont désorganisés, Paris est isolé, et l’administration doit improviser pour maintenir un service minimal. Les timbres de Bordeaux et du Siège — réunis dans ce groupe — incarnent cette période où la poste fonctionne sous contrainte, entre urgence matérielle et adaptation politique.

Les timbres imprimés à Bordeaux se distinguent par leurs clichés affaiblis, leurs légendes parfois tremblées et leurs nuances irrégulières, conséquence directe des conditions d’impression improvisées. Ce sont des timbres « de nécessité », dont les variations d’aspect, loin d’être des défauts, constituent aujourd’hui un champ d’étude essentiel : épaisseur inégale des traits, usure des cadres, nuances très dispersées selon les feuilles.

À Paris assiégé, l’administration rétablit une production rudimentaire. Les timbres du Siège présentent un style plus régulier que ceux de Bordeaux, mais restent marqués par les contraintes du moment : encrage instable, tirages courts, et circulation limitée en raison de l’enfermement de la ville. Ces valeurs d’usage général racontent, à travers leur simple impression, la résilience de la structure postale malgré l’encerclement.

Ensemble, les émissions de Bordeaux et du Siège constituent un corpus d’une grande richesse historique. Plus qu’une série philatélique, elles sont un témoignage direct du fonctionnement d’un pays en crise, où l’outil postal se réinvente pour continuer d’exister malgré la guerre et la fragmentation du territoire.


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La seconde Cérès (1871) : le retour d’un emblème républicain

 27-11-2025

L’émission dite « Seconde Cérès » marque le retour de la figure républicaine après les mois d’interruption liés au conflit de 1870. Produits à l’Atelier des Timbres-Poste dans un contexte matériel très dégradé, ces timbres témoignent d’une période de transition où l’administration cherche à rétablir une normalité postale. Le procédé d’impression reste celui de la typographie, avec des galvano déjà éprouvés par les séries antérieures, ce qui explique la fréquence des cadres affaiblis, des écrasements localisés et des décalages d’axes.
La série est particulièrement riche en nuances, parfois très marquées entre premiers et derniers tirages. Le bleu et le brun présentent des variations significatives, accentuées par les aléas d’encrage et la qualité irrégulière du papier. L’identification des types constitue un point central de l’étude : de légères différences dans la gravure du profil, de la légende ou du cadre suffisent à distinguer des tirages distincts.
Les plis affranchis au début de 1871 sont parmi les plus recherchés. Ils illustrent la remise en place progressive du réseau postal, avec des cachets encore incertains, des bureaux provisoires et des itinéraires en recomposition. Les affranchissements combinés pour l’étranger, notamment vers le Royaume-Uni, l’Italie et la Suisse, offrent aujourd’hui un terrain d’étude privilégié pour comprendre la recomposition des tarifs internationaux.
Cette émission, en apparence modeste, est devenue au fil du temps l’un des corpus les plus techniques à étudier. Son intérêt réside autant dans la diversité des tirages que dans la lecture fine des défauts d’impression, véritable signature de cette période de reconstruction.

 

Technique

 27-11-2025

ncre et typographie : étude sur la stabilité des impressions avant 1900
Une étude publiée ce mois-ci par un laboratoire allemand analyse la tenue des pigments utilisés dans les émissions françaises avant 1900. Résultat : les nuances bleu-noir des Napoléon III typographiés sont parmi les plus stables, tandis que les verts et les rouges de la période Sage présentent des variations plus marquées avec le temps. Une information utile pour évaluer les nuances lors des expertises.

Marché philatélique

 27-11-2025

Les ventes d’automne confirment le retour des classiques français
Les plateformes d’enchères ont enregistré en novembre une hausse notable sur les timbres français du XIXᵉ siècle, notamment les Cérès et les Napoléon dentelés. Les pièces présentant une belle fraîcheur – même en qualité O – retrouvent une dynamique soutenue. Plusieurs lots “moyenne qualité” ont également surpris par leur niveau, signe d’un marché très actif en fin d’année.

Un rappel sur les timbres préoblitérés : un univers souvent méconnu

 26-11-2025

Les timbres préoblitérés font partie des catégories les plus pratiques… mais aussi les moins explorées par les collectionneurs débutants.
Émis pour faciliter le travail des services postaux, ils portent une oblitération imprimée d’avance, ce qui évite un passage au guichet.
Certaines séries — notamment celles des années 60 à 90 — réservent de nombreuses variétés, dents décalées, nuances de couleurs, et types de surcharges.

Ces timbres, longtemps considérés comme “secondaires”, gagnent aujourd’hui en intérêt, notamment grâce à leurs tirages plus restreints et à leur usage spécialisé.

Une bonne occasion d’y jeter un coup d’œil et, pourquoi pas, de compléter une série oubliée !

Retour sur les timbres Marianne : un repère de l’histoire postale moderne

 26-11-2025

Figure incontournable du courrier français, la Marianne a connu de nombreuses interprétations depuis 1944.
Qu’il s’agisse des types Gandon, Sabine, Liberté ou Lamouche, chaque version reflète son époque : graphiquement, politiquement ou culturellement.

Les collectionneurs apprécient particulièrement les variétés d’impression et les usages postaux rares : affranchissements mixtes, destinations exotiques, ou plis recommandés atypiques.

Avec l’arrivée de nouvelles émissions et l’évolution des modes d’impression, les Marianne forment aujourd’hui un terrain d’étude passionnant… même pour les philatélistes confirmés !

Cérès 1849-1850 : les premiers timbres de France, un patrimoine inestimable

 26-11-2025

Emis entre 1849 et 1850, les timbres Cérès constituent la première série de l’histoire postale française. Leur dessin, inspiré de la figure de la déesse Cérès gravée par Jacques-Jean Barre, marque la naissance de la philatélie nationale.
Ces timbres emblématiques racontent l’entrée de la France dans l’ère moderne du courrier prépayé.

Aujourd’hui encore, ils restent parmi les pièces les plus symboliques et les plus étudiées : nuances, impressions, états de planches, variétés… les possibilités d'expertise sont presque infinies. Leur charme provient autant de leur esthétique néoclassique que de leur rôle fondateur.

Pour cette actualité, nous mettons en avant l’ensemble du groupe afin que chacun puisse :
• revoir les visuels officiels,
• identifier les nuances,
• vérifier s’il manque une valeur à sa collection,
• ou tout simplement redécouvrir la série qui a tout lancé.

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Les 48 timbres français les plus recherchés en 2025 (avec cotes approximatives)

 25-11-2025

Le marché français continue d’être porté par trois grandes familles :

  1. les classiques du XIXᵉ siècle,

  2. les semi-modernes finement gravés,

  3. quelques variétés modernes devenues cultes.

Cette liste présente 48 timbres très recherchés, avec informations historiques, techniques et cotes approximatives.


1. Les Classiques Cérès et Napoléon (1849–1870)

Premiers timbres de France, ils sont imprimés en typographie à partir de planches fragiles, d’où nombreuses variations.

Cérès 1849–1850

  1. 1 franc vermillon (1849) – 15 000 à 70 000 €
    Première valeur forte de France. La nuance vermillon, très instable, varie selon les bains d’encre. Extrêmement rare “neuf avec gomme”.

  2. 1 franc carmin (1849) – 10 000 à 40 000 €
    Nuance issue d’un mélange différent, tirage réduit. Peu de beaux exemplaires subsistent.

  3. 20 c noir (1849) – 2 000 à 8 000 €
    Utilisation massive → peu d’exemplaires réellement “parfaits”.

  4. 40 c orange (1849) – 3 000 à 10 000 €
    Couleur sensible à l’oxydation ; les nuances vives sont très recherchées.

  5. 1 c vert (1849) – 1 500 à 6 000 €
    Valeur de complément à faible tirage ; difficile en oblitération légère.

  6. 15 c bistre (1850) – 1 000 à 4 000 €
    Multiples nuances bistre, bistre-jaune, bistre-brun appréciées des spécialistes.

  7. 25 c bleu (1850) – 1 200 à 5 000 €
    Trois types principaux. Les exemplaires bien centrés sont rares.

Napoléon III (non dentelé puis dentelé)

  1. 5 c vert (1853) – 1 000 à 3 500 €
    Non dentelé, fragile au découpage.

  2. 1 c olive (1862) – 1 000 à 3 000 €
    Très demandée en neuf authentique.

  3. 20 c bleu – 800 à 2 500 €

  4. 80 c rose – 1 500 à 4 500 €

  5. 5 francs 1869 – 15 000 à 80 000 €
    Chef-d’œuvre de la typographie impériale. Souvent fortement oblitéré, les beaux exemplaires valent une fortune.


2. La série Sage (1876–1900)

Première longue série républicaine, gravée par Louis-Eugène Mouchon.

  1. 1 c noir sur bleu de Prusse – 10 000 à 110 000 €
    Papier changé accidentellement → variété rarissime. Très recherchée en expertisé.

  2. 5 francs Sage – 4 000 à 12 000 €
    Très difficile en centrage parfait.


3. Les émissions de Bordeaux (1870–1871)

Imprimées localement pendant le siège de Paris. Les impressions sont crues, irrégulières, très variées.

  1. Série complète des Bordeaux – 8 000 à 40 000 €
    Chaque cliché présente des micro-défauts spécifiques. Les oblitérations de bureaux mobiles sont particulièrement recherchées.


4. Variétés et erreurs du XXᵉ siècle

  1. Marianne 1 f Piel – fond gris – 150 à 450 €
    Changement de cadre accidentel lors d’un tirage.

  2. Marianne Béquet (variétés) – 200 à 700 €
    Erreurs de piquage fréquentes mais difficiles à trouver parfaitement authentifiées.

  3. Liberté de Gandon – erreurs de couleur – 150 à 500 €
    Gravure de Pierre Gandon, impression taille-douce → variations de teintes.

  4. Marianne Cocteau 0,50 – 120 à 300 €
    Petites anomalies de typographie, encrage, ou piquage.

  5. 5 f Empire Lauré – surcharge renversée – 6 000 à 20 000 €
    Une des erreurs les plus spectaculaires de France.

  6. 1,50 f Pétain ND – 300 à 900 €

  7. Bloc PEXIP 1937 – 1 000 à 3 000 €
    Tiré à l’occasion de l’exposition internationale de Paris. Les blocs centrés parfaitement sont rares.

  8. 50 c Semeuse lignée ND – 600 à 1 200 €

  9. 10 c Semeuse camée lilas – 150 à 400 €
    Les nuances lilas / lilas-brun sont difficiles.


5. Semi-modernes gravés (1930–1950)

Période d’excellence de la taille-douce française (R. Gandon, H.-L. Cheffer, P. Albert).

  1. 14 juillet 1936 – 200 à 500 €
    Hommage à la Révolution française ; très esthétique en neuf.

  2. 50 f Marseille 1936 – 250 à 700 €
    Paquebot “Le Marseillaise” : grande thématique maritime.

  3. Ader 1937 – 150 à 350 €
    Timbre aérien emblématique, très gravé.

  4. Ponts & viaducs – 200 à 600 €
    Considérée comme l'une des plus belles séries françaises.

  5. Marianne Dulac 25 f vert – 150 à 450 €
    Tirage relativement faible, très bien gravé.

  6. PA 100 f bleu 1946 – 200 à 600 €

  7. Série Air France – 400 à 1 200 €
    Les valeurs fortes de la série sont les plus demandées.

  8. Pierre de Coubertin 1947 – 80 à 200 €

  9. Assemblée nationale 1949 – 100 à 250 €
    Très prisé pour sa qualité de gravure.


6. Grands formats de poste aérienne (1930–1960)

  1. 50 f Outremer – Avion 1936 – 400 à 1 000 €

  2. 100 f Iris PA15 – 300 à 800 €
    Très belle gravure de Jules Piel.

  3. 1 000 f Saint-Exupéry – 300 à 900 €
    Hommage au pilote-écrivain ; falsifications fréquentes → expertise recommandée.

  4. 1 000 f Marianne NC surchargé « RF » – 300 à 750 €

  5. Grands aériens 1930–1950 – 150 à 800 €
    Très recherchés pour leurs tailles, couleurs et tirages limités.


7. Modernes recherchés (2000-2020)

  1. Carnets Marianne Lamouche (variétés) – 40 à 150 €

  2. Carnet Marianne TVP Lettre Verte (premier tirage) – 30 à 80 €

  3. Cœur Chanel 2005 – 5 à 20 €

  4. Cœur Lanvin 2011 – 5 à 18 €

  5. Cœur Yves Saint Laurent 2012 – 5 à 20 €

  6. Bloc Astérix 2019 – 8 à 20 €

  7. Blocs Grandes Heures de l’Histoire – 10 à 30 €


8. Timbres d’artistes et émissions d’art

  1. Bloc Vasarely 1974 – 50 à 150 €
    Hommage officiel à l’op art français, devenu très recherché depuis la hausse du marché Vasarely.

  2. Marianne de Dali 1970 – 40 à 120 €
    Version stylisée inspirée des courbes daliniennes.

  3. Bloc Monet 2010 – 20 à 40 €
    Les blocs d’art contemporain bénéficient d’une demande constante.


Pourquoi ces timbres attirent-ils encore en 2025 ?

  • Rareté réelle : très peu d’exemplaires des classiques subsistent en état “luxe”.

  • Qualité de gravure française : la taille-douce française est considérée comme l’une des meilleures du monde.

  • Variétés françaises limitées : chaque erreur authentifiée devient une pièce majeure.

  • Dynamique du marché : ventes publiques régulières et hausse de la demande internationale.

  • Thématiques universelles : aviation, art, mode, Histoire, navigation… toujours populaires.