Timbre à date 1er jour
| Description | Au profit de la Croix-Rouge française. L'été, œuvre de Nicolas Mignard (1606-1668), né à Troyes |
| Commentaire | Ce timbre est grevé d'une surtaxe au profit de la Croix Rouge française Il y a des peintres qu’on redécouvre comme on ouvre une vieille malle dans un grenier : un peu poussiéreux au départ, puis, très vite, fascinants. Nicolas Mignard, c’est ça. Pas le plus connu, pas le plus cité, mais un sacré bonhomme. Un artiste du XVIIe, frère de l’autre Mignard, Pierre – celui qui a bossé pour Louis XIV. Lui, Nicolas, il a fait un détour par Rome (évidemment), mais c’est à Avignon qu’il a posé ses pinceaux… et son cœur. Littéralement. Il s’y marie, y vit, y peint. Vingt-cinq ans de création dans la lumière du Sud. Et là, bim, 1658 : un juriste local lui commande un ensemble dingue pour décorer son hôtel particulier. On parle de plafonds, de portraits, de natures mortes, de médaillons géants... et des fameuses “Quatre Saisons”. Des allégories, mais pas genre froides ou figées. Non. Des visages humains. Des vrais. Presque des intimes. L’Été ? Un jeune moissonneur qui semble rêver, adossé à sa javelle, avec des épis dans les cheveux. On dirait presque un adolescent dans un film italien. L’Hiver, lui, te prend aux tripes : une femme âgée, assise, mains tendues vers une chaufferette, regard perdu – tu la sens fatiguée, mais digne. Des rides qui racontent, des lèvres qui savent mais ne diront plus. Ces deux toiles, redécouvertes dans un château paumé de Haute-Vienne, ont failli disparaître. Vraiment. Mais un conservateur (on ne connaît jamais leur nom, ces héros-là) a réussi à en sauver sept, dont celles-ci, pour les ramener à Avignon, au musée Calvet. Et franchement, heureusement. Alors oui, Mignard n’a peut-être pas la flamboyance de son frère “romain”. Mais il a autre chose. Une manière de voir les gens. Et de les peindre comme s’il les aimait. WikiTimbres |
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