Timbre à date 1er jour

Description | Le 6e centenaire de la mort de Jean II le Bon, roi de France (1319-1364), né au château du Gué de Maulny. Portrait attribué à Girard d'Orléans |
Commentaire | Le timbre reproduit un tableau attribué à Girard d'Orléans représentant Jean II le Bon (tempora à l'œuf sur enduit de plâtre, 60 x 44,5 cm, Paris, Musée du Louvre). Depuis 1961, la Poste française s’amuse à glisser des œuvres d’art dans nos albums de timbres, comme un petit musée ambulant. En 1964, c’est au tour du portrait de Jean II Le Bon, roi de France un brin oublié, de s’inviter sous nos yeux. Jean Le Bon, c’est cette figure un peu tragique née en 1319 près du Mans. Son portrait — une peinture à la détrempe, réalisée vers 1359 par Girard d’Orléans — est le tout premier portrait "au vif" qu’on connaisse au nord des Alpes. Un vrai trésor : imagine, 600 ans d’histoire sous un panneau de bois ! Le peintre, fidèle jusqu'à partager la captivité du roi en Angleterre, n’a pas cherché à flatter le modèle : traits accentués, regard lourd... C’est cru, presque poignant. Côté règne, euh... comment dire ? Pas vraiment glorieux. Jean monte sur le trône en pleine Guerre de Cent Ans, au pire moment pour se tromper. Et ça rate : en 1356, il se fait capturer à Poitiers avec 50 000 hommes dans son dos (contre quatre fois moins côté anglais). Le fameux "gardez-vous à droite, à gauche" que lui crie son fils sur le champ de bataille restera dans les annales… mais pas pour les bonnes raisons. Pas plus fin en politique : il tripote la monnaie, alourdit les impôts, provoque sans le vouloir la révolte des Jacqueries (tiens, Michelet disait que c'était là "le vrai début de la France moderne" – pas faux). Bref, un roi plus chevalier qu’homme d’État, attachant à sa manière, perdu dans un siècle brutal. Alors, aujourd’hui, voir son portrait revivre sur un petit rectangle de papier, c’est comme entendre une vieille chanson oubliée : mélancolique mais, quelque part, nécessaire. WikiTimbres |
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