Timbre à date 1er jour

Description | 30e anniversaire de l'École de l'air de Salon-de-Provence |
Commentaire | C’est une école dont le nom claque comme une aile dans le vent : l’École de l’Air de Salon-de-Provence, qui fêtait en 1965 ses trente ans d’existence — et quelle existence. Créée en 1935 pour former l’élite de l’aviation militaire française, elle est d’abord installée à Versailles, avant de poser ses valises (et ses avions) dans le ciel bleu de la Provence. Sa première promotion porte déjà un nom chargé de légende : Georges Guynemer, l’as de la Grande Guerre, tombé à 23 ans après 53 victoires. Ça donne le ton. Mais très vite, l’histoire rattrape les jeunes "poussins" de Salon : en 1939, à peine sortis de l’école, ils sont envoyés au front. Certains combattront dans le ciel russe avec l’escadrille Normandie-Niemen. D’autres entrent dans la Résistance. Beaucoup n’en reviendront pas : 176 morts en cinq promotions... ça glace. Et pourtant, l’École ne lâche rien. Même dissoute en 1942 par le régime de Vichy, elle continue d’exister — clandestinement, à Marrakech ou sous de faux noms. En 1946, elle revient officiellement à Salon. Nouvelle promo, nouveau parrain : Saint-Exupéry, évidemment. Cette année-là, l’École reçoit aussi la Légion d’honneur, comme pour saluer sa ténacité et son panache. Depuis, elle a grandi. Trois concours distincts, des formations modernisées, plus de 200 élèves chaque année. Et cette fameuse tradition de la remise des poignards : un aigle adulte transmet symboliquement l’arme aux jeunes aiglons. Frissons garantis. Leur devise ? Faire face. Sobre. Droit. Comme une trajectoire bien tenue dans un ciel agité. Alors oui, ça peut paraître un peu martial, tout ça. Mais derrière les uniformes et les rituels, il y a une école d’excellence, d’engagement — et d’histoire. Une histoire qui vole haut, depuis 1935, sans jamais vraiment redescendre. WikiTimbres |
Mots clefs |
![]() |