Timbre à date 1er jour

Description | Tricentenaire du peuplement de l'île Bourbon (1665-1965), actuellement île de La Réunion |
Commentaire | Elle a porté bien des noms — Mascareigne, Bourbon, Réunion — mais toujours avec la même lumière sur les épaules : celle d’une île battue par les vents, perdue dans l’océan Indien, et pourtant cœur battant d’une histoire française aux accents trop souvent oubliés. En 1965, on célèbre les 300 ans du peuplement de la Réunion. Car si les Arabes puis les Portugais en connaissaient déjà l’existence, ce n’est qu’en 1665 que les premiers colons français y posent durablement le pied, à l’embouchure de la rivière des Galets. Vingt hommes débarquent alors du Taureau, flûte de guerre partie de Brest. Des jeunes, entre 19 et 28 ans. Quelques mois plus tard, cinq orphelines venues de France s’installent à leur tour… elles seront les premières mères réunionnaises. Voilà, le peuplement commence comme ça : une poignée d’idéaux, quelques mariages et beaucoup de courage. La suite ? C’est une île qui pousse, à coups de plantations, d’esclavage (hélas), de canne à sucre, de café. Saint-Paul, Saint-Denis, Saint-Pierre… chaque ville est un ancrage. Chaque nom un rappel de la colonisation, mais aussi de la foi, du commerce, et parfois du hasard. La Réunion devient un carrefour — entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie. En 1793, elle abandonne le nom de Bourbon (jugé un peu trop royaliste, hein), pour devenir la Réunion, dans un élan de république et d’égalité. Elle sera anglaise quelques années, puis française à nouveau. Et en 1946, elle entre dans la République "en mission dans la mer des Indes", comme le dit joliment le texte officiel. Aujourd’hui, l’île est toujours là, volcanique, créole, intense. À la fois territoire et mémoire, patrie et promesse. Et si son passé a connu l’ombre, sa trajectoire, elle, reste solidement tournée vers la lumière. WikiTimbres |
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