Timbre à date 1er jour

Description | Inauguration du tunnel routier sous le Mont-Blanc |
Commentaire | Creuser sous le plus haut sommet d’Europe, c’est un peu comme vouloir faire passer une autoroute sous une cathédrale… sauf que la cathédrale pèse plusieurs millions de tonnes de glace et de roc. Et pourtant, ils l’ont fait : le tunnel routier du Mont-Blanc. Signée en 1953, la convention franco-italienne concrétise un vieux rêve : relier Chamonix à Courmayeur sans dépendre des caprices des cols alpins. Onze kilomètres et six cents mètres de défi technique, percés à la dynamite et à la foreuse, dans un ventre de montagne parfois aussi imprévisible qu’un volcan en sommeil. Le chantier ? Titanesque. Un million de mètres cubes de déblais, 200 000 de béton, et 235 000 boulons plantés dans la roche comme des points de suture. Rien que ça. Mais derrière ces chiffres se cache une œuvre d’ingénierie fascinante : deux niveaux, un pour les voitures, l’autre pour la ventilation, des niches de secours tous les 100 mètres, des centrales d’air qui font « respirer » la galerie à raison de 600 m⊃3;/seconde. Et au milieu, ce corridor illuminé comme un vaisseau spatial où les voitures filent sous 2 800 mètres de montagne. Tu t’imagines ? Le 14 août 1962, les foreuses des deux côtés se rejoignent pile au centre. Un instant suspendu, presque solennel — l’instant où la France et l’Italie ne se regardent plus de face, mais s’emboîtent littéralement par le cœur d’un géant blanc. Aujourd’hui, on estime que 450 000 véhicules emprunteront chaque année ce raccourci taillé dans le granit et l’histoire. Et demain ? Ce n’est pas juste un tunnel : c’est un pont creusé à l’horizontale, entre deux peuples qui ont choisi de percer les montagnes au lieu d’y tourner autour. WikiTimbres |
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