Timbre à date 1er jour

Description | Le violon rouge (1949), œuvre de Raoul Dufy (1877-1953), né au Havre. |
Commentaire | Raoul Dufy, c’est un peu comme un feu d’artifice permanent : toujours en mouvement, toujours en couleur, toujours libre. Né au Havre en 1877, il commence à bosser très jeune — le café le jour, les pinceaux le soir. Et puis un jour, bim, une bourse municipale l’envoie à Paris. Là, il croise les monstres sacrés de l’époque : Matisse, Marquet, Derain… autant dire le noyau dur du fauvisme. Dufy y plonge tête la première, avec cette touche bien à lui : vive, joyeuse, un rien impertinente. Rapidement, il s’affranchit des règles : les lignes et les couleurs ne se collent plus, elles dansent séparément. Il stylise tout — un violon, une feuille, un cargo — en leur gardant l’essence, mais en oubliant les détails superflus. Son credo ? "L’histoire ne compte pas, c’est la manière de la raconter." Et quelle manière ! Il peint, bien sûr, mais aussi il imprime des tissus, dessine des décors de théâtre, illustre Apollinaire, Mallarmé, Colette… Le type touche à tout, comme s’il avait peur de rater un terrain de jeu. Parmi ses œuvres tardives, Le Violon rouge (1948) reflète cette élégance enjouée, ce goût du mouvement et de la musique — un sujet qu’il décline souvent avec les mêmes ingrédients : rouge, rythme, raffinement. Tiens, anecdote : Dufy souffrait d’arthrite sévère à la fin de sa vie, mais il continuait à peindre, malgré la douleur. Jusqu’à son dernier souffle en 1953, il a poursuivi son exploration joyeuse du monde, un pinceau dans une main, une étincelle dans l’œil. Aujourd’hui encore, ses œuvres filent un sourire. Dufy n’a pas refusé son époque — il l’a réinventée, crayon après crayon, comme un musicien qui ferait danser les couleurs au bout de son archet. WikiTimbres |
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