Timbre : 1965 FUSÉE DIAMANT

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En décembre 1965, la France fête en fanfare une première spatiale qui ne s’oublie pas : le tir réussi de sa fusée Diamant, porteuse du petit satellite A1.

Ce n’était pas gagné d’avance… Replonge un instant dans l’après-guerre : pendant que les Américains et les Soviétiques jouent à qui ira le plus vite et le plus haut, la France bricole ses premiers engins dans le désert algérien. C’est à Hammaguir, au cœur du Sahara, que Diamant s’arrache du sol le 26 novembre 1965. Vingt mètres de métal, 18 tonnes de technologie, et une mission claire : mettre en orbite une capsule de 40 kilos. Et ça marche ! En un éclair, la France devient la troisième puissance spatiale du globe, après l’URSS et les États-Unis. Pas mal pour un pays qui testait à peine ses fusées Véronique quinze ans plus tôt.

Tout ça, on le doit à une coordination presque militaire (en fait, vraiment militaire, puisque c’est la Délégation pour l’Armement qui pilote l’opération). Mais aussi à des équipes de passionnés : le LRBA, l’ONERA, les ingénieurs de la SEREB… une sacrée ruche. Petite info qui m’a fait sourire : les différents modèles de fusées portaient des noms de pierres précieuses — Émeraude, Topaze, Saphir… presque poétique, non ? Et là-dedans, Diamant fait figure de joyau final.

Au fond, ce lancement n’est pas juste un exploit technique. Il pose les bases de toute une ambition européenne, un peu comme un tremplin vers Ariane. La France, ce jour-là, envoie un message discret mais net : on est là, et on vise plus loin que notre nez. Aujourd’hui encore, cette étincelle continue de briller quelque part au-dessus de nos têtes.

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