Timbre à date 1er jour

Description | Aix-les-Bains (Savoie). |
Commentaire | Dans un écrin de montagnes, entre la dent du Chat et les douces rives du lac du Bourget, Aix-les-Bains déroule ses vapeurs, ses reflets bleus, ses souvenirs de poètes et de princesse d’eau chaude. Depuis les Romains, qui la baptisèrent Aquae Gratianae, la ville est synonyme de bains et de bien-être. Mais ce n’est pas seulement une histoire d’eaux sulfureuses. C’est aussi celle d’une renaissance lente, entre ruines antiques et thermes modernes, qui a vu Aix passer du rang de village allobroge à celui de capitale thermale européenne. On s’y soignait, certes, mais on venait aussi y jouer, danser, lire, flirter peut-être — dès 1824, un "cercle" réunissait tout ce beau monde autour d’un billard ou d’un concerto improvisé. Et il y a, bien sûr, ce moment suspendu de 1816. Lamartine, jeune et mélancolique, rencontre ici celle qu’il nommera Elvire. Une romance de papier, brève mais brûlante, immortalisée par quelques vers qui flottent encore sur les rives du lac : "Ô temps, suspends ton vol..." Oui, bon, c’est devenu cliché, mais quand on grimpe à la Chambotte au coucher du soleil, on comprend pourquoi il l’a écrit. Aix, c’est aussi un contraste : d’un côté, les vestiges de l’arc Campanus (IIIᵉ siècle), de l’autre, le tourbillon des saisons de festivals. On y croise des curistes discrets, des passionnés d’histoire romaine, des fans de jazz… et des flâneurs à l’ancienne, ceux qui préfèrent les rituels aux applis bien-être. Et le lac, toujours là. Miroir géant qui capte les siècles comme les orages d’été. Régulateur du Rhône, dit-on. Mais pour ceux qui viennent s’y perdre, c’est surtout un régulateur de cœur. WikiTimbres |
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