Timbre à date 1er jour

Description | Alignements de Carnac (Morbihan) |
Commentaire | 8 tirages de juin 1965 à mars 1967 77800 timbres vendus au bureau temporaire installé à Carnac lors de la mise en vente anticipée Au bord de l’Atlantique, dans ce coin de Morbihan que le vent caresse sans jamais vraiment le dompter, Carnac aligne ses pierres comme un vieux poème oublié, écrit pour les dieux et les saisons. Ici, on parle moins de plage et de marée que de mégalithes et de mystère. Car les véritables stars du lieu ne bronzent pas : elles se dressent. Des milliers de menhirs, plantés là il y a des millénaires, forment des files rigoureuses, presque militaires — et pourtant, il s’en dégage quelque chose d’étrangement organique, comme si la pierre avait pris racine. Le Ménec, Kermario, Kerlescan… Autant de noms qui claquent comme des incantations. On dénombre près de 3 000 menhirs, les plus grands flirtant avec les six mètres. Et ils étaient sans doute encore plus nombreux autrefois. Mais pourquoi ? Là, c’est l’embarras du choix. Sépultures ? Lieux de culte solaire ? Anciennes cartes célestes ou bornes sacrées ? Rien n’est tranché. Ce qu’on sait en revanche, c’est que ces bâtisseurs anonymes, probablement venus du Proche-Orient, maîtrisaient des techniques de levage bluffantes pour l’époque — fil à plomb, leviers, plans rigoureux. À titre de comparaison, certains menhirs pèsent plus lourd que l’obélisque de Louqsor (true story). Et alors que jadis on venait peut-être y invoquer l’astre solaire, aujourd’hui les touristes accourent pour dorer sous ses rayons. Ironique ? Un peu, oui. Mais terriblement humain. Car de tout temps, que ce soit face à un cromlech ou un parasol, on aura voulu la même chose : un moment d’éternité. WikiTimbres
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