Timbre : 1969 DÉBARQUEMENT FRANÇAIS EN PROVENCE

Quand on parle du Débarquement de 1944, tout le monde pense à la Normandie. Tu sais, les plages, les bunkers, les films américains pleins de boue et de bravoure. Mais ce qu’on oublie souvent, c’est qu’un autre débarquement, tout aussi crucial, a eu lieu un peu plus au sud — sur les côtes de Provence, le 15 août 1944.

Là, c’est la 1ʳᵉ armée française, dirigée par le général de Lattre de Tassigny, qui mène la danse. Elle débarque près de Saint-Raphaël, épaulée par les forces américaines. Et ça ne traîne pas. Très vite, les soldats remontent la vallée du Rhône, libèrent ville après ville, pendant que les Allemands, coincés, tentent tant bien que mal de se replier. Entre deux offensives, les maquisards harcèlent les convois ennemis — un vrai jeu d’étau.

Ce débarquement, c’était pas juste une “manœuvre secondaire”. C’était la clef d’un grand mouvement stratégique. Grâce à lui, la jonction avec les troupes venues de Normandie a pu se faire dans la région de Dijon. Et sans ce deuxième front, plus fluide, plus rapide, la libération de la France aurait été bien plus longue. Ce n’est pas un détail, c’est une articulation majeure de la victoire.

Et puis, il y a une image qui reste : celle du général de Lattre, quelques mois plus tard, à Berlin, recevant aux côtés des Alliés la capitulation allemande. Il était là au début, il était là à la fin. C’est un peu comme si la boucle était bouclée.

Alors non, la Provence n’a pas eu son Spielberg. Mais son rôle dans l’Histoire, lui, il est bien réel. Et franchement, c’est dommage qu’on n’en parle pas plus souvent.

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