Timbre à date 1er jour

Description | Type Marianne de Cheffer. Gravé |
Commentaire | Existe également en émission roulette, numérotation rouge au dos Tu t’es déjà demandé à quoi ressemblait la République, façon papier ? Eh bien depuis 1849, on l’a dessinée sous toutes ses coutures — tantôt semeuse, tantôt moissonneuse, parfois muse poétique ou Marianne rebelle. Et chaque fois, c’est un bout d’âme de la France qu’on colle sur une enveloppe. La toute première, c’était Cérès, la déesse des moissons (oui, carrément une déesse pour incarner un régime). Puis sont venus les types Mouchon, Merson, la Semeuse en 1903 — une femme drapée dans l'antique qui balance des graines en marchant, idée toute simple mais puissante. Et après la guerre ? Boum, Marianne s’impose. Coiffée du bonnet phrygien (petit clin d'œil révolutionnaire), elle devient l’icône nationale qu’on décline à l’infini, version Dulac, Gandon, Cocteau même. Chacun sa vision, chacun sa touche. Cocteau, d’ailleurs, en 1961, a osé un profil de femme si épuré qu’un critique a écrit : « on dirait qu’elle souffle une idée plus qu’elle ne la dit ». Pas mal. Et en 1967, place à la nouvelle Marianne de Cheffer, une jeune femme au profil paisible, couronnée d’épis et de laurier – symboles de prospérité et de victoire. Elle a gagné le Grand Prix de l’Art Philatélique cette année-là, tu crois que c’est rien ? Détrompe-toi. C’est un peu comme si on lui avait donné un César pour meilleure actrice... du courrier. Et ça compte, surtout dans un pays où chaque visuel est un manifeste. La République, en somme, elle se lit autant sur une façade de mairie que sur un petit rectangle de papier. Et demain ? Elle changera encore de visage, c’est sûr — c’est ce qui la rend vivante. WikiTimbres |
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