Timbre à date 1er jour
| Description | Cathédrale de Rodez (Aveyron) |
| Commentaire | Une nuit de février 1276, à Rodez, un bruit de fin du monde : le chœur et le clocher de la cathédrale viennent de s’effondrer. Panique, prières, décombres. Et pourtant, c’est de ce drame qu’est née l’actuelle cathédrale, monument un peu fou, un peu tordu, mais sacrément impressionnant. Tout commence un an plus tard, en 1277. L’évêque du coin, Raymond de Calmont, veut rivaliser avec les plus belles églises du Nord (oui, les gars du Sud ont toujours eu un petit complexe, semble-t-il). Et là, miracle : en vingt ans, une bonne partie du gros œuvre est bouclée — un exploit à l’époque des cathédrales éternellement en chantier. Mais ensuite, patatras… guerre de Cent Ans, coffres vides : les travaux s’enlisent pendant plus d’un siècle. Il faudra attendre 1449 pour que le chantier reprenne vraiment, et encore une bonne centaine d’années pour que le clocher, cette dentelle de pierre de 87 mètres, surgisse des cieux grâce au duo Salvaing–d’Estaing. Tiens, anecdote pas banale : la façade ouest était autrefois... un mur d’enceinte. Du coup, elle ressemble plus à une forteresse qu’à une église, sans porche, sans grandes ouvertures – un vrai bunker spirituel. C’est qu’à Rodez, on ne badine pas avec les mélanges : on trouve du gothique rayonnant, du flamboyant, du classicisme... un peu comme si trois siècles d’architectes avaient joué au cadavre exquis. Mais l’intérieur, ah l’intérieur ! Entre le grand jubé, les stalles sculptées, et l’orgue monumental, c’est presque un opéra de pierre. Et même après les ravages de la Révolution – statues décapitées, trésor envolé – l’âme du lieu est restée intacte. D’ailleurs, Victor Hugo lui-même aurait dit, en gros, que “chaque cathédrale est un livre de pierre”. Celle de Rodez, c’est un roman-feuilleton en relief. Tu me crois si je te dis qu’il y flotte un air d’éternité ? WikiTimbres |
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