Timbre à date 1er jour

Description | Les Très Riches Heures du duc de Berry, œuvre exposée au musée Condé à Chantilly (Oise). |
Commentaire | En savoir plus sur Wikipédia : Les Très Riches Heures du duc de Berry « Les Très Riches Heures du duc de Berry » est un livre commandé par le duc de Berry aux frères Paul, Jean et Herman de Limbourg vers 1410-1411. Terminé en 1486. Il y a des livres qui se lisent, et d’autres qui se contemplent comme un vitrail. Les Très Riches Heures du duc de Berry appartiennent clairement à la seconde catégorie. Commandé vers 1411 par Jean de France, duc de Berry — un prince un brin cruel mais passionné d’art — ce manuscrit d’apparat est l’un des joyaux absolus de l’enluminure médiévale. Pour l’exécuter, il fait appel à trois frères originaires de Flandre, les Limbourg, miniaturistes de génie. Le projet est colossal : illustrer l’année liturgique, les heures canoniales, mais aussi la vie de cour, les travaux des champs, les saisons... Bref, une fresque du quotidien et du sacré, vue par des peintres qui avaient le sens du détail et celui du merveilleux. Chaque mois est une scène à part entière. Août, par exemple (celui choisi pour le timbre), c’est une chasse à courre menée par des nobles élégants, tandis qu’au fond, les paysans piquent une tête dans la rivière. Un double monde, réuni dans la même image — hiérarchie sociale à peine masquée, mais coexistence harmonieuse. Et toujours, ce soin dans les drapés, les ombres, les architectures (tiens, on reconnaît même le château d’Étampes au loin). Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le manuscrit, inachevé à la mort du duc en 1416, est repris bien plus tard par Jean Colombe au service du duc de Savoie. Moins inspiré, certes, mais respectueux. Aujourd’hui, il dort à Chantilly, au musée Condé, dans une salle à l’éclairage tamisé où le temps semble suspendu. Ce qui frappe, c’est à quel point ce livre, pourtant vieux de six siècles, reste vibrant. Il mêle la précision du regard flamand à l’élan des premiers paysages italiens. Un pas vers la Renaissance, dirait Anatole France. Ou plus simplement : un livre que le monde n’a jamais vraiment cessé d’admirer. WikiTimbres |
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