Timbre : 1966 VERCINGÉTORIX

Visuel : Vercingétorix à l'oppidum d'Alésia (21-Côte-d'Or). Il sera vaincu à Alésia en sept.52 av. J.-C. par le proconsul Jules César, puis il est emprisonné et six ans plus tard, exécuté à Rome, à la suite du triomphe de celui-ci.

Tu vois Vercingétorix ? Ce nom un peu dur à prononcer, qu’on colle souvent sur des statues moustachues avec une épée géante ? Eh bien, derrière le cliché du Gaulois costaud, se cache un chef de guerre à la fois fin stratège, idéaliste têtu… et franchement courageux. En 52 avant J.-C., alors que Jules César pense avoir mis la Gaule à genoux, voilà que ce jeune Arverne (30 ans !) rallume la flamme. Et pas qu’un peu. Il parvient à fédérer une sacrée ribambelle de tribus qui, jusque-là, préféraient se taper dessus plutôt que de s’unir. Rien que ça, c’est déjà un exploit.

Tout commence à Orléans, où les Carnutes massacrent les Romains installés. En quelques jours, grâce à un réseau de crieurs – genre Twitter version -1000 –, toute la Gaule est au courant. Vercingétorix entre en scène. Il opte pour la terre brûlée (tactique brutale mais efficace), mais certains alliés rechignent. Résultat : Avaricum tombe. Il contre-attaque à Gergovie, inflige une belle raclée aux Romains… mais s'emballe un peu. Et bam : piège à Alésia. César encercle la place, construit des lignes de siège à faire pâlir n’importe quel ingénieur, et attend.

Et là, la scène culte : après 40 jours de siège, Vercingétorix se rend, seul, majestueux, presque théâtral. Il espère sauver ses hommes… raté. César, rancunier comme un vieux consul, l’enchaîne, le garde six ans, puis le fait exécuter à Rome pendant son triomphe. Cruel, mais politique.

Une historienne a écrit que "la Gaule unie aurait pu changer la face de l’Europe"… Peut-être. Mais au fond, ce qu’on retient, c’est qu’un gars, seul contre un empire, a osé dire non. Et rien que pour ça, il mérite autre chose qu’un village de BD.

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