Timbre à date 1er jour

Description | Au profit de la Croix-Rouge française. Le printemps, tableau de Nicolas Mignard (1606-1668), peintre baroque et graveur, né à Troyes dans l'Aube |
Commentaire | Ce timbre est grevé d'une surtaxe au profit de la Croix Rouge française Dans les années 1600, deux frères nés à Troyes prennent la route, pinceaux en main, pour conquérir le monde de l’art. Nicolas et Pierre Mignard. On connaît mieux le second, peut-être à tort. Car Nicolas, l’aîné, a peint l’amour, les saisons, et bien plus encore depuis son refuge d’Avignon. Là-bas, il rencontre une femme, s’installe, et crée, sans tapage, des œuvres mêlant mythologie et portraits. Pas le genre de toiles qu’on oublie. En 1968, La Poste (oui oui) rend hommage à ce peintre discret en glissant deux de ses "Saisons" dans une série Croix-Rouge. Le Printemps, tout en fleurs… et en flatterie, paraît-il. Une femme mûre, guirlande à la main, regard posé — certains disent que ce serait l’épouse du mécène, un certain notaire local. Et puis l’Automne : une ado aux joues roses, couronnée de vignes, un air de malicia italienne dans les yeux. Le tableau était, autrefois, sur un plafond. Si, si. D’un hôtel particulier d’Avignon à un château perdu dans la Haute-Vienne, avant de revenir au musée Calvet (Avignon encore), c’est tout un pan de peinture française qui a failli s’évanouir. Ce que peu savent, c’est que ces œuvres avaient été mises en vente aux enchères en 1962. Le musée, avec l’aide des services nationaux, a sauvé in extremis sept toiles dont ce fameux cycle d’Apollon. On en parle trop peu : la France conserve des merveilles dans ses musées de province, loin des projecteurs parisiens. Et parfois, un simple timbre les remet sous les feux (pardon, les loupiotes). Finalement, on pourrait se demander : combien d'autres trésors dorment encore, accrochés dans un salon ou empoussiérés dans un grenier, attendant qu’on les regarde à nouveau ? WikiTimbres |
Mots clefs |
![]() |