Timbre : 1906 Sans légende particulière - type semeuse camée

Semeuse camée chiffres maigres. Type II - inscriptions maigres.

Voir la vidéo "Histoires de timbres"

En savoir plus sur Wikipédia : semeuse camée

Le 35 centimes violet clair – Semeuse fond plein sans sol (Yvert & Tellier n° 136), mis en vente le 8 novembre 1906, est l’une des valeurs moyennes les plus emblématiques de la série « fond plein », également appelée Semeuse camée. Cette émission intervient au moment où l’administration cherche à moderniser les timbres d’usage courant en abandonnant progressivement le type ligné et en adoptant un visuel plus net, plus lisible et mieux adapté aux besoins croissants du service postal.

Comme pour les autres valeurs de 1906, la Semeuse de Roty est ici retravaillée par Louis-Eugène Mouchon, qui supprime le sol sous la figure — une modification inaugurée quelques mois auparavant et devenue la norme pour les émissions camées. Sur ce type, la silhouette de la Semeuse se détache parfaitement sur un fond uni, renforçant l’effet camée et mettant en valeur la dynamique du geste semeur.

Ce 35 c répond aux besoins tarifaires intermédiaires et connaît une diffusion relativement modeste : 12,5 millions d’exemplaires, un chiffre faible comparé aux valeurs plus courantes de la série. Imprimé en typographie sur feuilles de 150 timbres, il conserve le format standard des émissions Roty (20 × 24 mm, vignette 18 × 22 mm) et la dentelure 14 × 13½, caractéristiques fondamentales des Semeuses d’avant-guerre.

La couleur violet clair, propre à cette valeur faciale, permet une identification immédiate et participe à l’attrait du timbre auprès des collectionneurs spécialisés. Sa période d’utilisation très courte, d’à peine un an, contribue également à sa cote élevée, surtout en état neuf de qualité supérieure.

Le YT 136 constitue une pièce essentielle pour comprendre l’évolution du type Semeuse fond plein, marquant la consolidation visuelle de la série camée et son affirmation face aux dernières émissions de la Semeuse lignée. Pour les philatélistes, il représente un jalon technique et esthétique majeur dans l’histoire des timbres d’usage courant de la France du début du XXᵉ siècle.