Timbre : 2025 NICOLAS JACQUES CONTÉ 1755 - 1805

Il y a des inventions qui changent le monde sans faire de bruit. Le crayon, par exemple. Pas celui en or ou en plastique à paillettes. Non. Le bon vieux crayon gris qu’on mâchouille, qu’on casse, qu’on taille. Ce petit truc-là, on le doit à un certain Nicolas Jacques Conté. Un gars du XVIIIe, né dans une chaumière normande, genre rien de flashy. Et pourtant…

Conté, c’était un autodidacte, un touche-à-tout de génie. Peintre, inventeur, ingénieur, chimiste. À Paris, sa pompe rotative (oui, ça sonne bizarre, mais à l’époque, c’était super utile) sert carrément aux expériences d’un type nommé Jacques Charles, pionnier de l’aérostation. Puis, paf, la Révolution. Et là, Conté passe à la vitesse supérieure : il produit de l’hydrogène à la chaîne pour gonfler des ballons militaires. Il perd un œil dans ses recherches – littéralement. Oui, le mec risquait sa peau pour que ça vole.

Mais le truc qui va vraiment le faire entrer dans l’histoire, c’est pendant la guerre. Les Anglais bloquent les importations de graphite ? Pas grave, Conté fabrique une mine artificielle à base de résidus. Boom, naissance du crayon moderne. Il dépose un brevet, monte une boîte, et bim, le nom Conté finit sur les étuis de génération en génération. Mais ce n’est pas tout. Il suit Bonaparte en Égypte, dirige les ateliers mécaniques, invente encore (un baromètre sans mercure, entre autres), et au passage, il fonde aussi des écoles pour apprendre aux jeunes à fabriquer des trucs utiles.

Bref, le gars était partout. Et pourtant, on en parle à peine. C’est peut-être pour ça que La Poste a décidé de lui rendre hommage cet été avec un joli clin d’œil — une émission spéciale, forcément dessinée… au crayon.

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