Timbre à date 1er jour

Description | 40e congrès national de la Fédération des sociétés philatéliques françaises à Tours, Hôtel Goüin |
Commentaire | Au détour d’une ruelle de Tours, là où l’ombre de Saint-Saturnin flirte avec les vitrines modernes, se cache un bijou du passé : l’Hôtel Goüin. Ce n’est pas un palace, non, mais une maison bourgeoise plantée comme un témoin discret de cinq siècles d’histoire, entre Moyen Âge et Renaissance. Construit vers 1470 sur des fondations gallo-romaines, il a vu défiler marchands opulents, magistrats bien mis et… au moins un incendie dévastateur. Pourtant, il est toujours là, fièrement debout. Au sud, sa façade Renaissance - arabesques, trèfles et loggia - prend la lumière avec une élégance toute italienne (merci la famille Gardette et leur amour du détail). Au nord ? On garde le style gothique, sobre, efficace, presque mystérieux. Deux visages pour une seule âme. Ce qui est fou, c’est que personne ne sait exactement qui l’a fait bâtir. Il faut attendre 1520 pour voir apparaître un nom : Pierre Gardette, commerçant et mécène à ses heures perdues. Ensuite ? La dynastie Goüin, banquiers influents qui donnent leur nom à l’hôtel. Et puis, petit clin d’œil du destin : en 1940, le bâtiment flambe… deux mois après la mort de Georges Goüin, son dernier propriétaire, qui l’avait justement légué pour en faire un musée d’archéologie. Ironie cruelle ou karma en attente ? Quoi qu’il en soit, il renaît de ses cendres grâce aux Monuments Historiques. Aujourd’hui, l’Hôtel Goüin est comme une sorte de capsule temporelle, ouverte sur les époques, les styles, les pierres qui parlent. Et franchement, si un jour tu passes à Tours, ne fais pas l’erreur de filer tout droit. Ralentis, entre. Respire. Là, entre deux murs, c’est toute une ville qui chuchote. WikiTimbres |
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