Timbre à date 1er jour
Conçu par : Sylvie Patte & Tanguy Besset
| Description | Provenant du carnet illustrant l’histoire de la mesure du temps, du cadran solaire à la montre-bracelet. Réalisé en collaboration avec le musée du Temps de Besançon, il met à l’honneur des objets iconiques. Installé dans le palais Granvelle, le musée présente une collection exceptionnelle d’instruments anciens et rappelle le rôle majeur de Besançon dans l’horlogerie française |
| Commentaire | On la trouve souvent dans un coin du salon, un peu comme un membre de la famille trop grand pour passer inaperçu : l’horloge comtoise. Avec son long corps en bois, son balancier qui se balance comme un pendule obstiné, elle a marqué des milliers de vies au fil des heures — et des repas du dimanche. Née au XVIIᵉ siècle dans les montagnes du Jura, elle est d’abord un artisanat local, presque confidentiel. Puis, au fil du XVIIIᵉ, elle conquiert les fermes, les cafés, les maisons bourgeoises. C’est qu’elle a du caractère, cette horloge : solide, fiable, capable de sonner le temps sans jamais faiblir. On devait remonter ses poids en tirant sur une chaîne. Petit rituel du soir ou du matin, presque intime : allez hop, on remonte le temps à la force du poignet. Les Comtois — gens malins — ont compris qu’ils tenaient là un trésor industriel. Ils en fabriquent des milliers, exportées jusqu’en Espagne, en Russie, même en Amérique du Sud ! On raconte que dans certaines cuisines, elle rythmait tout : le moment où l’on met la soupe à chauffer, celui où les enfants doivent filer se coucher. Son tic-tac régulier vibrait dans les murs, comme un souffle familier. Elle n’a pourtant rien d’un gadget. Sur son fronton, souvent décoré d’un motif en laiton, se glissent des symboles : des épis de blé, des colombes, des fleurs… Chaque foyer y projetait ses espoirs, ses saisons, sa fierté. Et puis il y avait son coup de cloche, franc, sonore, qui traversait la maison entière. Impossible de l’ignorer — même quand on aurait bien voulu dormir un peu plus. Aujourd’hui, elle semble parfois dépassée par la technologie, silencieuse face aux écrans qui brillent. Mais quand on la voit trôner encore, un peu audacieuse, on se dit qu’elle garde quelque chose que les machines modernes ont oubliée : le temps n’est pas qu’un chiffre, c’est une présence. Alors si un jour tu entends un vieux ding dans une maison jurassienne, écoute bien : c’est peut-être le passé qui te fait un clin d’œil. WikiTimbres |
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