Timbre à date 1er jour

Conçu par : Valérie Besser
Description | Provenant du carnet de douze timbres-poste ou l’astre solaire a inspiré de nombreux artistes de toutes époques et courants artistiques. |
Commentaire | Un coucher de soleil chez Emil Nolde n’a rien d’une scène paisible ou décorative. C’est une tension, une fièvre, un cri de lumière sur fond de silence. Les couleurs ne glissent pas doucement : elles s’entrechoquent, brûlent, s’élèvent comme une dernière clameur avant la nuit. Le ciel semble vivant, presque trop vivant. En tant que philatéliste, j’ai toujours été intrigué par la difficulté à représenter la lumière sur un timbre. Ce petit rectangle, avec sa surface lisse et son encre soigneusement déposée, peut-il vraiment contenir l’intensité d’un ciel en feu ? La France a parfois tenté de relever ce défi. Je pense à certaines émissions des années 1980 consacrées à la peinture expressionniste ou aux paysages stylisés, où l’on sentait poindre l’envie de traduire non la forme d’un soleil couchant, mais son émotion. Pourtant, le timbre exige autre chose : il ne permet pas l’imprécision. Or, Nolde peignait avec ses tripes, pas avec un compas. C’est pourquoi j’imagine volontiers une série philatélique audacieuse, inspirée de son œuvre, où les couleurs déborderaient légèrement du cadre, où l’on oserait l’excès, la brûlure, le déséquilibre. Un coucher de soleil figé ? Peut-être. Mais un timbre, bien conçu, peut aussi transmettre le moment juste avant : quand le jour se brise et que la couleur, elle, résiste encore. ©WikiTimbres |
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