Timbre : 1968 PHILIPPE LE BEL ÉTAT GÉNÉRAUX 1302
- Mesures
- Format d'imp 48 x 27 mm
- Dents incluses 52 x 31 mm
- Forme horizontal
- Phosphore Non
- Impression Taille-douce
- Complément xxxxx
- Couleur gris, rouge-brun et vert
- Valeur 40 c
- Dentelure 13
- Emis en feuille de 25 TP
- Quantité 6 675 000
- Auteurs
- Dessinateur Albert Decaris
- Graveur Albert Decaris
- Mise en page xxxxx
- Mentions © ADAGP
- Numéros & Dates
- N° Philatelix 1714
- N° Michel 1644
- Date d'émission 18/11/1968
- Date de retrait 05/07/1969
- Classements
-
- Groupe
- Grands noms de l'histoire 1968
- Catégorie
- Timbres poste
- Familles
- monarque / nobles public personnages
- Usage
- cartes postales pour l'étranger jusqu'au 12 janvier 1969 puis lettres simples
- Régions
-
Île-de-France
- Départements
-
Seine-et-Marne

- Description
- Philippe IV, dit Philippe le Bel (1268-1314), né à Fontainebleau. Représentation des états généraux de 1302
Mes timbres & notes personnelles
www.wikitimbres.fr

Philippe le Bel... eh bien, pas exactement le « plus beau » des rois, mais quel stratège. Avec ses confrontations avec le pape, son procès machiavélique des Templiers, ses manœuvres financières : on dirait que ce gars-là était un sous-plot sur HBO. Mais l'homme qui prêta le Dieu Oui c'était bien le même homme, le roi de glace, mais l'homme qui brandissait le Allez !
Derrière ce roi froid, cependant, se cachait une pierre angulaire de l'invention : celle de l'État moderne en France.
Vers la fin du XIIIe siècle, le pays, qui avait été fragmenté pendant des générations, avait finalement commencé à ressembler à un vrai pays. Philippe, qui était le petit-fils de Saint Louis, n'avait pas beaucoup de patience pour le sentiment : il voulait centraliser, légiférer, taxer... et dominer. Pour financer tout cela ? Il introduisit les « aides », les premiers impôts nationaux. Oui, nous lui devons peut-être nos formulaires d’impôts (olé !). Mais il ne s'est pas arrêté là. Il a évolué vers l'utilisation des juristes, des techniciens
La confrontation avec Boniface VIII est la cerise sur le gâteau. Le Pape cherche à dominer le roi ? Mauvaise idée. Philippe contre-attaque, convoquant les premiers États généraux en 1302 à Notre-Dame (qui, soit dit en passant, n'avait alors qu'une quarantaine d'années, toute fraîche et fringante). Et là, en présence du clergé, de la noblesse et des bourgeois, il résista hardiment aux prétentions du pape. L'histoire retiendra essentiellement la « gifle d'Anagni » : cette agression sur le pape âgé et infirme — une affaire à la fois grotesque et tragique.
Et si tout cela était l'invention de Philippe le Bel, la politique moderne ? Du roi de tout ce qu'il contemple à une monarchie qui est stockée, ordonnée, systématisée... ce n'est pas facile. Alors peut-être pas très gentil, mais diablement efficace.
WikiTimbres