Timbre : 1966 TAPISSERIE DE LURÇAT
- Mesures
- Format d'imp 37 x 48,5 mm
- Dents incluses 41 x 53 mm
- Forme vertical
- Phosphore Non
- Impression Taille-douce
- Complément xxxxx
- Couleur polychrome
- Valeur 1 F
- Dentelure 12 1/2 x 13
- Emis en feuille de 25 TP
- Quantité 7 537 000
- Auteurs
- Dessinateur Albert Decaris
- Graveur Albert Decaris
- Mise en page xxxxx
- Mentions D'après Jean Lurçat © ADAGP
- Numéros & Dates
- N° Philatelix 1635
- N° Michel 1564
- Date d'émission 21/11/1966
- Date de retrait 07/10/1967
- Classements
-
- Groupe
- Artistique 1966
- Catégorie
- Timbres poste
- Familles
- tapisseries objet / art patrimoine
- Usage
- valeur complémentaire
- Régions
-
Lorraine
- Départements
-
Vosges

- Description
- Lunes et toros, tapisserie de Jean Lurçat (1892-1966), né à Bruyères (Vosges)
Mes timbres & notes personnelles
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Tu savais que Jean Lurçat, ce peintre au nom qui claque comme un coup de ciseaux dans un atelier, a failli devenir médecin ? Ouais, en 1911, il commence des études de médecine pour faire plaisir à ses parents. Spoiler : ça dure pas. Il bifurque vite vers l’art, entre à l’École des Beaux-Arts de Nancy, puis débarque à Paris. Là, il bosse avec des graveurs, flirte avec la poésie et la peinture murale, et s’engage même volontairement dans la Première Guerre mondiale, alors qu’il est pacifiste et dispensé. Paradoxe, non ?
Après la guerre, il peint, voyage (Italie, Espagne, Sahara… excusez du peu), mais ce qui le happe vraiment, c’est… la tapisserie. Pas celle qu’on imagine, poussiéreuse et vieillotte. Non. Lui, il veut la réinventer. En 1937, en pleine débâcle du métier (les ateliers ferment à tour de bras), il s’associe à François Tabard à Aubusson. Et là, il sort un coup de génie : réduire les couleurs utilisées pour revenir à des techniques
Petit aparté : sa toute première tapisserie, il la fait broder par sa propre mère pendant une permission de guerre. Si ça c’est pas touchant... Et pendant l’Occupation, il planque dans le Lot, résiste, voit son atelier cramé par les nazis. Rien que ça. Après-guerre, il s’installe dans un château et pond des œuvres puissantes, mystiques, parfois presque surréalistes – comme Le Chant du Monde, une suite monumentale. Ah, et il a même bossé pour le ballet américain ou illustré La Fontaine.
Ce communiqué ? Il célèbre tout ça avec un timbre sorti en 1966, quelques mois après sa mort. Comme un clin d’œil miniaturisé à un homme qui, sans faire de bruit, a carrément redonné vie à un art qu’on croyait perdu.
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