Timbre : MÉMORIAL NATIONAL DE LA DÉPORTATION

Description
Mémorial national de la Déportation, au camp de Natzwiller-Struthof
Commentaire

Le Mémorial national de la Déportation est érigé sur le site du KL-Natzweiler, aujourd'hui connu sous le nom de camp de concentration de Natzweiler-Struthof, en Alsace. Cet ensemble a été le seul camp aménagé par les Nazis sur le territoire actuel de la France.
Le camp principal du Struthof alimentait environ 50 camps satellites, principalement en Allemagne. De 1941 à 1945, plus de 52.000 déportés ont connu ce camp de concentration et ses commandos. Leur composition et origine ont varié au fil de la guerre. D'abord détenus de droit commun et "asociaux allemands", les prisonniers de guerre russes et polonais ont, ensuite, longtemps été prédominants. Mais il y avait aussi des déportés pour raisons politiques (communistes) ou racistes (tsiganes, juifs), des résistants, des homosexuels et des Témoins de Jéhovah venus de l'Europe entière. Femmes incluses.
Des milliers d'entre eux sont morts, la plupart d'épuisement, d'abus ou de faim, d'autres ont perdu la vie dans des expériences dites médicales servant à alimenter la recherche de l'éminente Reich Universität de Strasbourg. Le camp a également été le lieu d'exécution de résistants. Le taux de mortalité y était de 40%.

En 1955, les survivants du camp ont lancé une souscription nationale visant à l'édification d'un mémorial digne des victimes. L’architecte en chef des Monuments historiques, Bertrand Monnet, conçoit une structure en béton

de 41 m de hauteur revêtue d'un parement en pierre blanche d'Hauteville ( Ain ). Sa forme représente la « flamme du souvenir de la déportation qui ne doit pas s'éteindre » et abrite l’image squelettique d’un déporté gravée par le sculpteur Lucien Feugniaux.
On peut y lire l’inscription: « Aux héros et martyrs de la déportation, la France reconnaissante ».

La base du monument accueille un caveau où repose un déporté inconnu français inhumé le 5 mai 1957.

Le Mémorial national de la Déportation est inauguré le 23 juillet 1960 par le général De Gaulle, accompagné par deux ministres anciens déportés, Edmond Michelet, rescapé de Dachau, et Pierre Sudreau, rescapé de Buchenwald.

Selon, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, environ 165.000 personnes ont été déportées de France vers l'ensemble du système concentrationnaire nazi dont:
- 89.000 au titre de la répression de la lutte contre l'occupant (résistants, opposants politiques, otages ou victimes de représailles), mais aussi homosexuels et détenus de droit commun. 60% sont revenus
- 76.000 (parmi lesquelles 11.000 enfants) au titre de la mise en oeuvre de la "solution finale de la question juive" en Europe. Seuls 3% ont survécu.

Elsa.L

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