Timbre : 1968 SAINT-POL-ROUX 1861-1940
- Mesures
- Format d'imp 36 x 22 mm
- Dents incluses 40 x 26 mm
- Forme horizontal
- Phosphore Non
- Impression Taille-douce
- Complément xxxxx
- Couleur bistre-rouge et sépia
- Valeur 30 c + 10 c
- Dentelure 13
- Emis en feuille de 50 TP
- Quantité 4 000 000
- Auteurs
- Dessinateur Clément Serveau
- Graveur Georges Bétemps
- Mise en page xxxxx
- Mentions Création de Clément Serveau
- Numéros & Dates
- N° Philatelix 1699
- N° Michel 1629
- Date d'émission 08/07/1968
- Date de retrait 15/02/1969
- Classements
-
- Groupe
- Personnages célèbres 1968
- Catégorie
- Timbres poste
- Familles
- poètes écriture personnages
- Usage
- lettres simples
- Régions
-
Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Départements
-
Bouches-du-Rhône

- Description
- Paul-Pierre Roux dit Saint-Pol-Roux (1861-1940), poète symboliste, né à Marseille
Mes timbres & notes personnelles
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On pourrait croire à un personnage sorti d’un roman de Victor Hugo. Et pourtant, Saint-Pol-Roux a bel et bien existé. Poète à la plume flamboyante, figure marginale et grand solitaire, il a traversé son époque comme un météore — illuminant brièvement le ciel littéraire avant de sombrer dans l’oubli. Enfin… presque.
Né à Marseille en 1861, Paul-Pierre Roux, qui adopta le pseudonyme Saint-Pol-Roux-le-Magnifique (avec panache !), fut un pionnier du symbolisme. Très vite reconnu pour la force de ses images et la noblesse de son style, il publie Lazare, puis Les Reposoirs de la Procession, et même un livret d’opéra pour Gustave Charpentier. Mais c’est en Bretagne, à Camaret, qu’il choisit de s’installer, dans un manoir isolé face à la mer. Il y mène une vie d’ermite lumineux,
Son œuvre est dense, souvent mystique, toujours en marge. Il croyait profondément à sa mission de poète-prophète, rêvait d’une fresque titanesque qu’il n’aura jamais le temps d’achever. En 1940, le drame le rattrape : un soldat nazi fait irruption dans son manoir, blesse sa fille, tue sa servante Rose et met le feu à sa maison. Peu après, Saint-Pol-Roux meurt de chagrin.
Son enterrement à Camaret est digne d’un roman noir breton. Des marins langoustiers portent son cercueil, s’arrêtent devant la tombe de Rose. Un murmure s’élève : « Il était un Dieu, peut-être, ce poète… » On ne saurait mieux dire. Parfois, la vraie poésie naît là où la vie s’effondre.
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