Timbre : 1966 GABRIEL FAURÉ 1845-1924

Description
Gabriel Fauré (1845-1924), compositeur, né à Pamiers, et représentation d'Ulysse et Pénélope de Francesco Primaticcio, dit le Primatice
Commentaire

Surtaxe au profit de la Croix-Rouge française

Fauré, c’est le genre de compositeur qu’on croit connaître… puis on l’écoute vraiment, et là on se dit : ah ouais, quand même. Un génie discret, comme dirait l’autre. Né en 1845 dans un coin des Pyrénées, dernier d’une grande fratrie, il entre à neuf ans dans une école musicale à Paris – et il en sort avec plus de prix qu’un élève modèle chez Poudlard. Le gars brille au piano, à l’orgue, en harmonie… et compose dès l’adolescence des pièces que Saint-Saëns lui-même valide. Ce n’est pas rien.

La suite ? Elle est un peu chaotique mais toujours lumineuse. D’un poste d’organiste à Rennes à la Madeleine à Paris, en passant par quelques mélodies « de salon » (comme il disait), Fauré impose peu à peu son style. Élégant, fluide, raffiné. Trop subtil, peut-être, pour les gros sabots du moment. Et pourtant, son Requiem (1886),

écrit après la mort de sa mère, est devenu un incontournable. Plus doux que dramatique, plus ciel bleu que ténèbres. D’ailleurs, même ceux qui n’aiment pas la musique sacrée… adorent ce Requiem. Étrange magie.

Il faut savoir aussi qu’il a formé toute une génération : Ravel, Enesco, Schmitt… C’était pas juste un compositeur, c’était un passeur. Ah, et fun fact un peu triste : vers la fin de sa vie, il devient sourd. Comme Beethoven. Mais il continue à écrire. Il compose même Pénélope, son seul opéra, qu’il ne pouvait pas entendre. Une tragédie intime dans un monde d’harmonie – presque cruel, non ?

Fauré disait craindre qu’il ne reste rien de sa musique. Ironie : c’est justement sa retenue, sa pudeur, son côté "less is more" qui fait qu’on l’écoute encore. En France surtout, là où l’élégance discrète a toujours un petit goût de… vérité.

WikiTimbres

Mes timbres & notes personnelles
www.wikitimbres.fr