Timbre : 1968 GÉNÉRAL DESAIX 1768-1800

Description
Général Desaix de Veygoux (1768-1800), né à Ayat-sur-Sioule (Puy-de-Dôme)
Commentaire

Il y a des gars dont on retient à peine le nom, mais qui ont quand même changé le cours des choses. Desaix, par exemple. Pas aussi connu que Napoléon, mais sans lui, Marengo, ce serait peut-être un désastre oublié au fond d’un manuel.

Né en Auvergne, dans un coin paumé avec un nom à rallonge (Louis Charles Antoine Des Aix de Veygoux – oui, rien que ça), il entre dans l’armée à 15 ans. Pas vraiment pour la frime : c’est un bosseur, un gars droit, du genre à préférer l’action au blabla. Il grimpe les échelons vitesse grand V pendant la Révolution. Et c’est pas parce qu’il a des pistons — c’est juste qu’il sait y faire. Sur le Rhin, en Égypte… partout où il passe, il laisse une trace. Une trace de feu, souvent, mais toujours avec cette réputation de “Sultan juste”. Un surnom donné par les Égyptiens eux-mêmes, c’est dire.

Et puis y’a

ce moment dingue. Marengo, 14 juin 1800. Les Français sont en train de se faire balayer, Bonaparte commence à envisager la retraite. Et là, surgit Desaix, genre cavalier de western mais version sabre au clair. Il retourne la bataille. Littéralement. Une heure plus tard, les Français ont gagné. Sauf que lui… il ne rentre pas. Il prend un boulet en pleine poitrine. Net. Fin du film.

Bonaparte, lui, est bouleversé. Il ne balance pas une simple médaille à titre posthume. Non. Il parle de faire des Alpes le piédestal du tombeau de son ami. Un truc grandiose, presque mystique. Bon, il ne l’a pas vraiment fait, mais l’intention suffit à comprendre à quel point Desaix comptait.

Bref. Un soldat modeste, un chef respecté, un héros fauché juste avant l’ovation. Comme une lumière qui s’éteint pile au moment où on allait l’applaudir.

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