Timbre : 1967 HÔTEL DE VILLE DE SAINT-QUENTIN

Description
Hôtel de ville de Saint-Quentin (Aisne)
Commentaire

Si tu passes un jour par Saint-Quentin, arrête-toi devant son Hôtel de Ville… tu risques de rester scotché. Difficile d’imaginer qu’un bâtiment administratif puisse avoir autant de gueule – mais là, c’est du grand art. Un bijou d’architecture flamboyante qui a traversé les siècles, les bombes, les guerres, et qui, pourtant, continue d’afficher son panache comme si de rien n’était.

Construit au début du XVIᵉ sur les ruines d’une ancienne « maison de Paix », ce chef-d'œuvre est un patchwork génial : gothique en bas, Renaissance au-dessus, avec ses pinacles, ses arcades dansantes, ses guirlandes de pierre qui serpentent au-dessus des fenêtres… et même un carillon de 37 cloches perché là-haut dans la tour (oui oui, en plein air). Et tiens-toi bien : pour deviner l’année de construction, il fallait résoudre une devinette sculptée avec des têtes de moutons, de chevaux,

de veaux, de chats… Un rébus en pierre !

Mais ce n’est pas qu’un décor. C’est un symbole. Saint-Quentin a pris cher dans l’histoire – les guerres, les sièges, les destructions, t’en veux ? y’en a. Et pourtant cette ville, cabossée mais fière, a gardé son Hôtel de Ville comme on garde un cœur battant. Même la salle des mariages, transformée après-guerre, a gardé son plafond en carène de bateau, ses boiseries d’origine et sa cheminée d’époque François 1er.

Et sur la balustrade, une devise qui résume tout : Impavidum ferient ruinae – « Les ruines le frapperont sans l’émouvoir ». Bref, une claque d’élégance et de résilience, qui ne te raconte pas juste l’histoire d’un bâtiment, mais celle d’une ville entière qui n’a jamais plié.

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