Timbre : 1964 GERBERT PAPE SYLVESTRE II VERS 938-1003

Surtaxe pour la Croix-Rouge française.

Visuel : Gerbert d'Aurillac (946-1003), archevêque de Reims, puis Pape de l’Église catholique romaine (Sylvestre II). - d'après une sculpture présentant Gerbert d'Aurillac, le pape Sylvestre II - par Pierre-Jean David d'Angers (1851, bronze de Ht. 3,70 m).

Gerbert d'Aurillac, le pape qui rêvait d’étoiles

Imagine un jeune moine du Xe siècle, brillant comme mille soleils, qui finit... pape. Oui, c’est l’histoire de Gerbert d’Aurillac, devenu Sylvestre II — le tout premier Français à coiffer la tiare de Saint-Pierre.

Né entre 940 et 945 dans ce qui est aujourd'hui le Cantal, Gerbert est un esprit insatiable. Très jeune, il file en Espagne, à Séville et Cordoue, où il s'initie aux sciences arabes (tiens, au fait... c’est à lui qu’on doit l’introduction des chiffres arabes en Europe). De retour en France, il devient écolâtre à Reims — en gros, le "patron" des écoles — et passe pour le plus grand savant de son temps : il invente l’horloge

Sa carrière est un tourbillon : abbé en Lombardie, archevêque de Reims, archevêque de Ravenne... puis, en 999, pape. À Rome, Sylvestre II impose la "Paix de Dieu" et la "Trêve de Dieu", pour limiter les ravages des guerres privées. Pas mal, non, pour un homme du Moyen Âge ?

Il faut dire qu’en 1000, beaucoup pensaient que la fin du monde approchait... Gerbert, lui, garde la tête froide et prêche l’espérance. (On pourrait dire qu'il était presque plus "moderne" que pas mal de ses successeurs !)

Son rêve ultime ? Protéger les pèlerins de Jérusalem. Il n'en aura pas le temps : il meurt en 1003. Mais son idée germera, et mènera, presque un siècle plus tard, à la Première Croisade.

Gerbert, c’était ce mélange rare de science et de foi, de rêve d’avenir et de sagesse d'ancien. Un peu comme si, même pape, il n’avait jamais cessé de regarder les étoiles.

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